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Réforme des retraites : pourquoi le souvenir du CPE donne-t-il de l'espoir aux contestataires ?

L’opposition au texte espère encore contraindre le gouvernement à faire machine arrière, à l’image du contrat première embauche (CPE) en 2006. [Eric Gaillard/REUTERS]

Adoptée lundi, la réforme des retraites doit passer devant le Conseil constitutionnel avant sa promulgation. L’opposition au texte espère encore contraindre le gouvernement à faire machine arrière, à l’image de ce qui s'était passé avec le contrat première embauche (CPE) en 2006.

L’opposition évoque avec nostalgie l’épisode du CPE. Adopté ce lundi après une vive contestation sociale et politique, le projet de réforme des retraites doit passer devant le Conseil constitutionnel avant sa promulgation. L’intersyndicale appelle néanmoins à une nouvelle journée de mobilisation ce jeudi 23 mars.

L’opposition au texte espère encore contraindre le gouvernement à faire machine arrière, avec dans un coin de la tête le destin du contrat première embauche (CPE) en 2006. Pour rappel, le CPE était un contrat à durée indéterminée (CDI) réservé aux moins de 26 ans, avec une période d’essai pouvant s’étendre sur deux ans. Pour défendre ce dispositif, le Premier ministre de l’époque, Dominique de Villepin, mettait en avant le chômage des jeunes, proche de 25%.

Le mouvement social contre le CPE comme symbole

La forte mobilisation contre le CPE est le dernier mouvement social à avoir mis en échec une réforme d’un Premier ministre. Pourtant, Dominique de Villepin a fait usage de l’article 49.3 le 9 mars 2006 pour passer en force son projet de loi malgré l’opposition.

Mais après ce tour de force, la contestation s’est organisée dans les rues, réunissant entre un et trois millions de manifestants au pic du conflit social. Plusieurs dizaines d’universités et milliers de lycées ont été bloqués pendant de longues semaines. De violents affrontements ont aussi éclaté en mars 2006 entre les forces de l’ordre et les manifestants.

Comme le rappelle Le Monde, 58% des Français désignaient à cette période le gouvernement comme le principal responsable du blocage du pays.

Le président de la République en place, Jacques Chirac, a fini par promulguer la loi le 31 mars, au lendemain de sa validation par le Conseil constitutionnel. Mais il a néanmoins suspendu son application, promettant de modifier les clauses controversées de la réforme. Face à la gronde populaire, Dominique De Villepin a finalement annoncé le 10 avril l’abrogation de la loi.

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