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Grève des éboueurs à Paris : la situation s'améliore, à la veille d'une nouvelle manifestation

Les rues vont être déblayées avant la manifestation de ce mardi 28 mars. Les rues vont être déblayées avant la manifestation de ce mardi 28 mars. [© REUTERS/Yves Herman]

La situation s'améliore (enfin) dans les rues de Paris en ce début de semaine, en marge de la grève des éboueurs commencée le 6 mars dernier. Ce lundi 27 mars, 162 bennes ont pu sortir des garages, selon les derniers chiffres de la municipalité parisienne donnés lundi soir, «soit 90 % d’activité en plus par rapport à un lundi normal».

Le rues de la capitale retrouvent peu à peu leur allure. Le nombre de poubelles présentes sur la chausse commencent à bien diminuer dans Paris, notamment sur les grands axes particulièrement touchés comme rue Lafayette (9e), bien que «la situation dans les garages et les centres de traitement reste tendue, avec plusieurs blocages ou barrages filtrants, notamment externes» comme l'explique la municipalité parisienne.

7.828 tonnes d'ordures estimées ce dimanche

Ce week-end déjà, jusqu'à «50 bennes spécifiques» – plus petites mais plus mobiles – avaient été déployées tout le week-end «dans les rues étroites où la circulation devenait difficile», alors que 421 bennes avaient ratissé Paris samedi et dimanche, soit 2 fois plus d’activité qu’un dimanche normal.

Un travail qui a porté ses fruits, puisqu'il restait environ 7.300 tonnes d'ordures non ramassées ce lundi, contre 9.800 tonnes samedi et 10.500 vendredi. «Les équipes sont aujourd'hui mobilisées pour sécuriser les parcours de la manifestation de demain», a assuré la maire de Paris Anne Hidalgo ce lundi, à l'issue d'une réunion organisée par la cellule de crise dédiée à la grève des éboueurs.

A la veille d'une nouvelle manifestation parisienne contre la réforme des retraites, la priorité est en effet donnée aux équipes de nettoyage de la Ville de dégager au maximum les voies qui seront empruntées par le cortège pour la sécurité des manifestants. Il s'agit surtout d'éviter que des casseurs ne puissent à nouveau mettre le feu aux poubelles, comme cela avait été le cas jeudi dernier.

L'opposition montre son mécontentement

Une nette amélioration de la situation qui ne suffit pas à contenter les élus de l'opposition, qui n'hésitent pas à épingler l'exécutif sur sa gestion du mouvement social et de ses conséquences, reprochant notamment à la maire de Paris de soutenir la grève. Au premier rang de ces élus, le groupe d'opposition Changer Paris – par la voix de sa présidente et maire du 7e arrondissement Rachida Dati – a même écrit à la procureure de la République ce lundi, lui demandant l'ouverture d'une enquête et dénonçant ce qu'elle nomme être des délits de négligence et de mise en danger de la vie d'autrui.

Par ailleurs, l'ancienne Garde des Sceaux a également écrit un courrier à la maire de Paris Anne Hidalgo, demandant le remboursement d'une partie de la Taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM), dont les recettes sont estimées à 633 millions d'euros pour 2023 selon elle. Comme l'avait fait le maire du 6e arrondissement, Jean-Pierre Lecoq, avant elle d'ailleurs, faisant état d'un service public payé par les propriétaires via la taxe foncière mais non rendu depuis plusieurs semaines. 

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