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Niche parlementaire des écologistes : l’Assemblée nationale rejette la création d’une «prime alimentaire»

La présidente du groupe écologiste Cyrielle Chatelain a regretté l'opposition de la majorité présidentielle. [LUDOVIC MARIN / AFP]

Les députés écologistes ont essuyé un premier revers ce jeudi 6 avril avec le rejet d'une «prime alimentaire» et d'une interdiction des nitrites dans la charcuterie, lors de leur journée réservée à l'Assemblée nationale.

Un premier échec. A l’occasion de sa niche parlementaire ce jeudi 6 avril, le groupe écologiste à l'Assemblée nationale présentait une proposition de loi visant à favoriser l’accès à une alimentation saine. Un texte qui a été rejeté à 121 voix contre 138.

Les élus ont pourtant un temps cru limiter la casse autour de leur première proposition, intitulée «Mieux manger», malgré le rejet d'emblée de sa mesure phare, une «prime alimentaire» mensuelle de 50 euros par personne pour les plus précaires.

Le gouvernement avait obtenu que la balle lui soit renvoyée pour soutenir des expérimentations locales de «chèques» alimentaires, une promesse présidentielle qui tarde à se concrétiser. Mais des amendements de la gauche, adoptés contre l'avis de l'exécutif, ont intégré dans le texte des mesures de blocage des prix pour faire face à l'inflation.

L'un d'eux, déposé par les communistes, créait un «panier inflation» pour les produits agricoles et alimentaires avec des prix «fixés». L'autre, venant du groupe LFI, élargissait à l'ensemble du territoire un «bouclier qualité-prix» en vigueur dans les Outre-mer pour les produits alimentaires et d'hygiène «indispensables».

Un refus catégorique de la Majorité

La proposition de loi, portée par la députée Francesca Pasquini, contenait aussi une interdiction à partir de 2024 des additifs nitrés dans toutes les charcuteries, ou au moins dans le jambon cuit, «particulièrement prisé des enfants».

«Les nitrites tuent les Français, et ça tue les plus pauvres», a lancé dans l'Hémicycle le député MoDem Richard Ramos, qui a soutenu la mesure finalement rejetée, dénonçant les lobbies de l'industrie alimentaire.

La cheffe de file des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, a déploré l'opposition du camp présidentiel, et en particulier des députés Renaissance, aux propositions de son groupe. «Il n'y aucune nouvelle méthode du gouvernement, il continue à rejeter absolument tout ce qui ne vient pas de lui», s'est-elle agacée.

«Sur les nitrites, c'est incompréhensible, on est sur des substances cancérogènes», a dénoncé l’élue de l’Isère.

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