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Service national universel obligatoire : voici les 6 départements où il pourrait être testé en 2024

Grand projet de campagne d’Emmanuel Macron, le SNU a été mis en place en 2019 mais sur la base du volontariat. [Sebastien SALOM-GOMIS/AFP]

Six départements français pourraient être concernés par la mise en place du service national universel (SNU) obligatoire dès janvier 2024. Voici lesquels.

Une phase de test avant une potentielle généralisation du dispositif à tout l’Hexagone. Six départements français pourraient être concernés par la mise en place du service national universel (SNU) obligatoire dès janvier 2024.

L'annonce avait été faite par le Syndicat national des enseignements de second degré (SNES) le 26 février dernier, avant une possible annonce officielle du chef de l'Etat en ce sens.

Dans le détail, les élèves de seconde des départements du Cher, de la Dordogne, des Hautes-Alpes, des Vosges, du Finistère et du Var pourraient expérimenter le SNU obligatoire dès l’an prochain.

Une généralisation progressive jusqu’en 2026

Un autre syndicat, la fédération syndicale unitaire (FSU), première organisation des enseignants, a de son côté détaillé la mise en place progressive de ce dispositif obligatoire en France.

«Tous les lycées de ces départements “expérimentateurs“ auraient à organiser le départ des élèves pour deux semaines en “séjours de cohésion“ vers des centres de SNU, et ce, sur le temps scolaire. En 2025, cela concernerait 20 départements avant la généralisation totale en 2026, soit 800.000 élèves», a expliqué la fédération dans un communiqué.

Grand projet de campagne d’Emmanuel Macron, le SNU a été mis en place par le gouvernement en 2019 sur la base du volontariat. Lors de ses vœux pour l’année 2023, le chef de l’État avait fait part de son ambition de «poser les jalons» de ce dispositif en le rendant progressivement obligatoire.

«Je ne pense pas qu’on peut le rendre obligatoire dans tout le pays du jour au lendemain», à cause du «défi logistique», avait assuré le président de la République dans les colonnes du Parisien fin avril. Il avait toutefois confié dans cet entretien que le SNU s'appliquerait au départ dans «quelques départements, puis un peu plus».

«C’est une approche qui recrée du collectif, un rite où on brasse toutes les régions et les catégories», avait alors justifié Emmanuel Macron. L’an dernier, 32.000 jeunes volontaires, âgés de 15 à 17 ans, s’étaient engagés à participer au service national universel.

Sarah El Haïry temporise

La secrétaire d’Etat à la jeunesse Sarah El Haïry, en charge de la mise en place du SNU à l’échelle nationale, a néanmoins tenu à temporiser concernant le calendrier de ce dispositif.

«Le président de la République m’a donné pour mission de préparer la généralisation du SNU. La question de l’obligation, sur le temps scolaire, reste l’une des hypothèses. Mais si elle est retenue, cela nécessitera une loi, et donc un grand débat parlementaire. Cela ne sera donc pas à la rentrée 2023», a confirmé Sarah El Haïry dans un entretien accordé vendredi au journal régional Le Télégramme.

«Le SNU est encore dans sa forme d’expérimentation. La priorité, aujourd’hui, est de bâtir les fondamentaux. Nous allons commencer à implanter les premiers centres permanents, qui pourront accueillir des séjours tout au long de l’année. J’invite d’ailleurs les maires disposant de bâtiments permettant l’accueil collectif de mineurs, et qui souhaiteraient investir un projet comme le SNU, à se rapprocher du ministère», a complété la ministre.

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