Le gouvernement envisage de réformer le bonus écologique accordé aux acquéreurs de véhicules électriques afin de favoriser les produits fabriqués dans l'Hexagone.
Une aide financière limitée au «Made in France» ? Selon l'entourage du président de la République, l'exécutif réfléchit à une réforme du bonus écologique accordé aux acquéreurs de véhicules électriques pour le limiter aux produits fabriqués dans l'Hexagone.
Cette mesure devrait être présentée ce jeudi 11 mai lors d'une réunion du monde industriel à l'Elysée, a fait savoir un conseiller d'Emmanuel Macron lors d'une présentation de presse. Le chef de l'Etat doit réunir quelque 400 représentants du monde industriel, dont des représentants des filières et des entreprises, auxquels il compte présenter des mesures pour «accélérer» la réindustrialisation du pays, ainsi que le projet de loi «industrie verte».
Pour l'entourage présidentiel, il y aurait «une forme d'incohérence» pour l'Europe à investir «massivement» dans la décarbonation de l'automobile avec notamment la construction d'usines de batteries et «derrière, continuer à subventionner des produits, ou en l'occurrence des véhicules qui viennent d'autres pays» et qui ne respectent pas ces exigences de décarbonation, notamment dans leur production d'énergie.
concurrence chinoise
Les industriels européens craignent notamment la concurrence de la Chine, de loin le premier pays producteur au monde de voitures électriques.
Pour rappel, le bonus écologique constitue une aide financière attribuée à tout acquéreur ou locataire (titulaire d'un contrat de location d'une durée supérieure ou égale à deux ans) d'un véhicule peu polluant.
Depuis janvier 2023, cette aide s'applique aux véhicules (catégorie voitures particulières) fonctionnant exclusivement à l'électricité, à l'hydrogène ou grâce à une combinaison des deux, et ayant une masse inférieure à 2,4 tonnes, selon le ministère de l'Economie et des Finances.