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Violences en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites : cinq mois de prison ferme pour un étudiant

Une autre prévenue, une étudiante jugée pour des faits similaires, a été relaxée en raison d'une nullité de la procédure, les procès-verbaux ayant été annulés. [AFP]

La justice a condamné à dix mois de prison, dont cinq ferme, un homme âgé d'une vingtaine d'années qui avait pris part à des violences survenues en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites, à Rennes, au mois de mars dernier.

Une sanction à la hauteur des faits qui lui étaient reprochés. Un étudiant d'une vingtaine d'années a été condamné lundi à une peine de dix mois de prison, dont cinq ferme, par le tribunal correctionnel de Rennes pour des violences commises en mars en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites.

Le jeudi 16 mars au soir, quelques heures après l'annonce par le gouvernement du recours à l'article 49.3 pour réformer les retraites, des manifestations violentes avaient éclaté dans la capitale bretonne. 

Un groupe de 300 militants radicaux avaient détérioré de nombreuses enseignes et s'en étaient pris à l'hôtel Mama Shelter, qui venait d'être ouvert, et à ses vigiles. «Notre ville est ce soir le théâtre de violences urbaines sidérantes», avait déclaré la maire PS de Rennes Nathalie Appéré.

L'étudiant, au casier judiciaire vierge, a été condamné pour des faits de violences, dégradations, participation à un groupement en vue de commettre des violences et dégradations. Il doit en outre verser 800 euros de dommages et intérêts à chaque vigile et plus de 10.000 euros à l'hôtel.

Une peine d’interdiction de participer pendant deux ans à une manifestation en Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et Landes (département dont il est originaire) a été également prononcée.

«Il y a évidemment de la déception car c’était une relaxe qui était plaidée en totalité pour mon client. On est plutôt convaincu que, dans ce chaos assez général, il y a eu des interpellations au hasard et qu’il n’a pas commis les faits qui lui sont reprochés», a déclaré à l'AFP Me Nicolas Prigent à l'issue du délibéré.

«Je pense qu’il fallait que cette soirée-là ne reste pas impunie et qu'il fallait que quelqu’un soit condamné pour venir répondre à un certain nombre de demandes, qui ont été formulées, de sévérité, ou en tout cas de réponses judiciaires», a ajouté Me Prigent, qui «devrait interjeter appel» de la décision.

Le parquet avait requis une peine de dix mois de prison. 

Une autre prévenue, une étudiante jugée pour des faits similaires, a été relaxée en raison d'une nullité de la procédure, les procès-verbaux ayant été annulés.

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