En direct
A suivre

«J'ai plus peur d'un enfant de 13 ans que d'un adulte» : à Marseille, l'inquiétude grandit après de nouvelles fusillades

Après les nouvelles fusillades survenues ce lundi soir (au moins 6 blessés) et dimanche (3 morts), l'inquiétude grandit à Marseille (Bouches-du-Rhône). «J'ai plus peur d'un enfant de 13 ans que d'un adulte», a témoigné sur CNEWS un habitant effrayé par les scènes de violence quotidiennes.

Une ville meurtrie quotidiennement ces dernies jours. Après les nouvelles fusillades survenues ce lundi soir (au moins 6 blessés) et dimanche (3 morts), l'inquiétude grandit à Marseille (Bouches-du-Rhône). 

A 5h du matin, dimanche dernier, trois hommes à bord d’un véhicule ont été abattus devant un croisement alors qu'ils sortaient d’une discothèque située 500 mètres plus loin. Le quartier du 11e arrondissement de Marseille était jusque-là épargné par les violences. Ses habitants vivent désormais dans la peur.

«On n’ose plus sortir. Même moi, sortir manger, je ne peux plus. Je ne sais plus comment faire», a déploré Sabrina au micro de CNEWS. «On a toujours peur. Tout à l’heure, on a entendu des coups de klaxon, on se retourne plus souvent… Mais on ne peut pas rester à la maison», a assuré une autre habitante du quartier, Alice.

Une peur quotidienne pour les résidents

Adel vit dans une résidence tranquille mais il côtoie quotidiennement les trafiquants. Il est artisan vitrier et réalise de nombreux chantiers dans la cité. 

«On a demandé une cigarette à l’un de mes employés. Ce dernier a tendu son paquet et on lui a pris entièrement, pas seulement une cigarette. On lui a mis une gifle et on lui a dit : ‘Casse-toi‘. Il ne faut surtout rien dire, il faut dire ’merci‘ sinon les conséquences peuvent être malheureusement violentes», a témoigné ce dernier. 

«J’ai plus peur d’un enfant de 13 ans que d’un adulte. Un enfant, je ne sais pas ce qu’il peut se passer dans sa tête. Pour lui, la référence, c’est la violence, le fait de rentrer en prison ou en garde à vue, c’est comme s'il se rajoutait des gallons expliquant qu’il a pris de l’importance dans le système ou dans le réseau», conclut Adel sur CNEWS.

Comme de nombreux habitants, il a fait part de son souhait de quitter Marseille pour aller s’installer dans une petite commune pour retrouver la sérénité. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités