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Economie : pourquoi les prix des billets d’avion s'envolent-ils ?

Les vols long-courrier et moyen-courrier au départ de France ont subi des hausses respectives de 23,4% et 22,7% sur un an.  [Emmanuel DUNAND/AFP]

D’après les données de la direction générale de l’Aviation civile (DGAC), les prix des billets d’avion au départ de France ont augmenté de 20,1% en un an toutes destinations confondues. Cette inflation des tarifs a pour principale explication la hausse de la demande après la pandémie.

Le Covid-19 pointé du doigt pour expliquer cette explosion des prix. D’après les données de la direction générale de l’Aviation civile (DGAC), les prix des billets d’avion au départ de France ont augmenté de 20,1% en un an toutes destinations confondues.

L’étude relayée par la DGAC, rattachée au ministère des Transports, en avril dernier a permis de constater une hausse généralisée des tarifs pour des vols au départ de la métropole. 

Si les vols intérieurs ont été moins touchés (13,1% d’augmentation annuelle), les trajets de France métropolitaine vers l’Outre-mer ont subi la plus forte augmentation (+31,6% entre avril 2022 et avril 2023). A noter que les vols long-courrier et moyen-courrier n’ont pas été épargné, avec des hausses respectives de 23,4% et 22,7% sur un an. 

les algorithmes des compagnies se sont adaptés

Pour justifier cette hausse massive de leur tarification, les compagnies aériennes ont souligné l’augmentation du prix du carburant et des taxes d’aéroport. Même si ces arguments sont valables, la justification serait plutôt à trouver du côté des algorithmes des compagnies aériennes, qui fixent les prix selon la demande et le nombre de sièges disponibles sur chaque vol. 

Or, la demande n’a pas cessé de grandir depuis la fin de la pandémie, faisant ainsi exploser le taux d’occupation des avions et donc les tarifs pour les voyageurs. «Les algorithmes des compagnies aériennes testent régulièrement jusqu’où peut aller la demande et l’ordinateur indique qu’il n’y a pas de raison de baisser le prix», a confirmé l’économiste Paul Chiambaretto pour Libération.

Dans une annonce faite le 5 juin dernier, la principale association internationale des compagnies aériennes a confirmé cette dynamique de forte demande pour 2023. Elle a tablé sur le transport de 4,35 milliards de passagers dans le monde cette année, approchant ainsi le record de 4,54 milliards de voyageurs pris en charge en 2019 avant la pandémie.

Dans l’ensemble, les transporteurs ont pu réaliser 9,8 milliards de dollars, soit près de 9 milliards d’euros, de bénéfices nets l’an dernier. Sur le plan national, Air France a dégagé un profit net de 728 millions d’euros en 2022 après une perte de 3,3 milliards d’euros en 2021. Dans la même veine, Lufthansa a glané 791 millions d’euros de bénéfices nets l’an passé.

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