«C'est horrible, ma vie a volé en éclats», a déclaré à CNEWS une gérante de tabac de Marseille dont le commerce a été pillé par des émeutiers dans la nuit de vendredi à samedi.
«Un choc terrible». Dans la nuit de vendredi à samedi, la cité phocéenne a été le théâtre d’importants heurts dont des dizaines de pillages de magasins et près de 100 arrestations.
Si le dispositif a été renforcé pour la nuit suivante, plusieurs commerçants ont véritablement été meurtris par ces violences. C’est le cas de Souad Dellidj, gérante du bar-tabac La Tabatière à Marseille. Informée par la télésurveillance d’une tentative d’effraction, la commerçante a pu constater, par l’intermédiaire des vidéos de la boutique reliées à son téléphone, les graves dégradations et pillages commis dans son tabac. «Un instant effroyable» a-t-elle affirmée au micro de CNEWS.
Alors qu’elle a reconnu ne pas savoir si elle aura «les aides nécessaires pour pouvoir se relever», Souad Dellidj a rejeté toutes explications sociales à ces actes.
Saccages pur et simple, devantures brisées, vols de marchandise, incendies… Ce week-end à Marseille, essentiellement en centre-ville, la Chambre de commerce et de l’Industrie (CCI) a dénombré plus de 400 commerces vandalisés.
Alors que la ville est peu habituée aux violences urbaines, les appels à l’apaisement se sont multipliés du côté des politiques et du monde associatif. En outre, d'après la préfecture de police, aucun heurt n’a été constaté dans la nuit de dimanche à lundi.