«A la fin de cet épisode, soit il y aura un ordre purement criminel et la France ressemblera à Haïti, soit il y aura un puissant retour à l'ordre», a estimé ce lundi sur CNEWS le criminologue Alain Bauer.
Invité de la Matinale de CNEWS ce lundi 3 juillet, Alain Bauer est revenu sur les émeutes consécutives à la mort de Nahel. Le criminologue a dénoncé l’utopie de «la réalité virtuelle» estimant qu’il s’agissait d’une «déconnexion totale du réel». «Ce n’est pas un réel augmenté, c’est un réel diminué vers le retour à la réalité», a-t-il poursuivi.
Un retour à la réalité face aux conséquences des émeutes et des dégradations de commerces et bâtiments publics. Alain Bauer a illustré son propos en énumérant cette réalité : «Le commerce c’est celui où je fais les courses, la voiture c’est la mienne ou celle du voisin, le transport, c’est ce que je prends pour aller au travail, pour aller voir la famille ou pour aller au collège ou au lycée».
Pour le criminologue, la situation que vit le pays ne peut se terminer que d’une seule façon. «Il n’y aura a pas de déstructuration, il y aura un ordre autre qui va apparaître, soit un ordre purement criminel et la France ressemblera à Haïti, soit il y aura un ordre autoritaire, un puissant retour à l’ordre».
Alain Bauer a estimé que c’est la seconde option que la majorité des Français souhaite voir se réaliser. Un retour à l’ordre voulu, «par la population, y compris celles des cités et des quartiers qui sont souvent les otages de leurs propres logements, qui ne sont pas des complices mais des victimes pour beaucoup d’entre elles».
Le criminologue a cependant mis en garde : «Ce retour à l’ordre sera extraordinairement brutal et il n’y aura qu’une seule victime dans l’ensemble du dispositif c’est la liberté et la démocratie. Ceux qui ne le comprennent pas vont le payer cher.»
