«L'attaque chez le maire de L’Haÿ-les-Roses peut presque être considérée comme un acte terroriste», a affirmé ce lundi sur CNEWS le criminologue Alain Bauer.
Invité de la Matinale de CNEWS ce lundi 3 juillet, Alain Bauer, professeur de criminologie, a réagi à l'attaque à la voiture-bélier ayant visé la famille du maire de l'Haÿ-les-Roses à leur domicile. «On est dans la tentative d'assassinat, à la limite du terrorisme», a-t-il commenté, établissant un parallèle entre cette affaire et l'assassinat d'un couple de policiers à Magnanville en 2016.
«On s'attaque dans un espace privé à la famille d'un élu, qui lui n'est pas là, et sachant même qu'il n'est pas là, alors que la tentative initiale d'envoyer un véhicule en feu a échoué, on continue à tirer au mortier d'artifice sur la mère qui essaie de sauver ses deux enfants», a-t-il souligné.
Alain Bauer a également décrit le processus en cours de la montée de la violence : «Il y a eu la rage» après la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre, puis «le pillage» avec «la transformation extrêmement rapide d'un moment d'émotion en shopping», puis «on a un espace de violentisation à un niveau élevé».
Dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juillet, le pavillon de Vincent Jeanbrun, maire (LR) de l’Haÿ-les-Roses, a été la cible d’une terrible attaque à la voiture bélier, lancée pour brûler le domicile. L’épouse et un des deux enfants du maire ont été blessés en tentant de sortir de la maison incendiée. L'affaire, qui s'inscrit dans le cadre des émeutes consécutives à la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier, suscite une vive émotion.
