L'homme suspecté d'avoir tué une femme en la poussant sur les rails du RER B à Paris a été transféré à l'infirmerie psychiatrique. Sa garde à vue a été levée.
Un état de santé incompatible avec la garde à vue. Le suspect qui aurait assassiné une femme en la poussant sur les voies du RER B, ce vendredi 14 juillet, a été transféré à l'infirmerie psychiatrique, a indiqué le parquet de Paris ce matin.
«La poursuite de sa garde à vue a été considérée comme incompatible avec son état de santé», a-t-il indiqué. L'enquête se poursuit du côté de la police judiciaire pour déterminer les circonstances exactes du drame.
Le drame a eu lieu dans la matinée du vendredi 14 juillet à Paris. Il est 9h30 au moment où un train du RER B entre en gare à la Cité Universitaire quand une femme a été «projetée sur les rails» par un homme selon le parquet. La victime, âgée de 52 ans, de nationalité algérienne, se trouvait sur le quai du RER B en direction du nord lorsqu'elle a été «violemment» poussée sur les voies, «sans raison apparente».
La femme a pu se relever mais n’a malheureusement pas eu le temps d’éviter le train qui l’a mortellement percutée. L'homme soupçonné des faits a pris la fuite. Puis il a été interpellé plus tard dans la journée pour vol à l'étalage à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) par une patrouille de la brigade anticriminalité à 15h40. C’est à ce moment-là que le suspect a avoué être «l’auteur des faits survenus (le) matin», a indiqué le parquet.
Le visionnage des images de vidéosurveillance de la station RER a permis d'établir qu'il correspondait bien physiquement à l'auteur des faits. L’homme a été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte pour assassinat qui a été confiée au 3e district de la police judiciaire parisienne.
La station Cité Universitaire a été évacuée juste après le drame et est restée fermée aux usagers plusieurs heures pour les besoins de l'enquête. Le trafic est resté très perturbé toute la journée mais a pu être «rétabli sur l'ensemble de la ligne» en fin d'après-midi.