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Mort de Nahel : une enquête ouverte sur la cagnotte de soutien à la famille du policier

Cagnotte Nahel Les investigations ont été ouvertes après une plainte déposée par la famille de l'adolescent. [Loïc Venance/AFP]

Une enquête a été ouverte à Paris en lien avec la cagnotte de soutien créée à destination de la famille du policier qui a tué Nahel. Au total, plus de 1,6 million d'euros avaient été récoltés.

La justice se saisit du dossier. Une enquête a été ouverte à Paris concernant la cagnotte de soutien à la famille du policier qui a tiré sur Nahel, 17 ans, à Nanterre, le 27 juin, a indiqué le parquet ce mercredi.

Son initiateur, le polémiste Jean Messiha, avait réussi à collecter 1,6 million d’euros, finalement reversés à la femme du policier mis en cause le 13 juillet. Les investigations ont été confiées à la sous-direction des affaires économiques et financières de la police judiciaire après une plainte déposée par la famille de l'adolescent.

«manœuvres frauduleuses»

La plainte déposée pour escroquerie en bande organisée dénonce notamment des «manœuvres frauduleuses» et des «mensonges» de Jean Messiha, visant à «tromper» les donateurs pour récolter des fonds.

Toute personne bénéficiant de la cagnotte, «quand bien même elle serait de la famille du policier (...) se rendrait dès lors coupable de recel d'escroquerie en bande organisée», selon cette plainte.

«Nous saluons la rapidité de cette décision du procureur de la République» d'ouvrir une enquête, a réagi Me Yassine Bouzrou, qui défend la famille de Nahel. La plainte accuse, entre autres, Jean Messiha d'avoir «publiquement et mensongèrement présenté Nahel comme un 'multirécidiviste'»tout en «mentant» en présentant le policier «comme un héros du Bataclan» alors que le fonctionnaire «ne serait en aucun cas intervenu» lors de l'attentat jihadiste qui a visé la salle de spectacle le 13 novembre 2015.

Jean Messiha est par ailleurs accusé par la famille de la victime d'avoir relayé sur Twitter «des informations qui seraient issues du fichier du traitement des antécédents judiciaires de Nahel» afin de le «criminaliser», «nécessairement données par un ou plusieurs membres des forces de l'ordre».

La plainte vise ainsi les infractions de détournement de la finalité d’un traitement de données à caractère personnel et recel.

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