Un homme a été interpellé par la police ce jeudi 10 août après s’en être violemment pris à une gérante de Perpignan, pour avoir refusé de lui rembourser 14 euros.
Une violence sans nom. Le lundi 7 août, la propriétaire d’un magasin «Clés minute» a été victime d'une violente agression, par un septuagénaire qui réclamait le remboursement de la somme dérisoire de 14 euros.
Les faits se sont produits en début de matinée alors que la commerçante commençait sa semaine de travail. Un homme, muni d’une canne anglaise, est entré dans le magasin afin d’exiger le remboursement d’un cylindre de serrure avec trois clefs acheté le vendredi précédent. Face au refus de la femme de le rembourser, lui indiquant que le barillet était abîmé, le client mécontent serait rentré dans une violente colère.
Un déferlement de violence
L’homme de 73 ans aurait frappé la paroi en plexiglas installé sur le guichet avec sa canne anglaise. Paniquée, la gérante se serait alors réfugiée dans l'arrière-boutique pour se mettre à l'abri dans les toilettes. Cependant, l'agresseur l'aurait suivi en lui assénant plusieurs coups sur l'épaule, dans le dos, derrière la nuque et en plein visage avec sa canne. La victime souffrirait d’une fracture du poignet, de dents cassées et d’une mâchoire fêlée.
Parti en courant, malgré son « handicap » présumé, l’assaillant aurait été repéré par les caméras de vidéosurveillance en direction du boulevard Felix-Mercader avant de disparaître au bout de quelques minutes.
Une enquête ouverte
C’est la police municipale qui a localisé l’homme et a procédé à son interpellation ce jeudi matin dans le secteur des romarins, quartier Saint-Martin à Perpignan, où il serait domicilié. Une plainte a été déposée pour «violences volontaires avec arme par destination, ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours», et une enquête a été ouverte.
Remis aux enquêteurs, l’assaillant a été placé en garde à vue. Il sera déféré au parquet ce vendredi 11 août pour une comparution immédiate le lundi 14 août. En attendant, l’homme devrait être placé en détention provisoire. Il aurait partiellement admis son implication lors de l’arrestation avant de se rétracter totalement, et de nier fermement les faits reprochés lors de son audition.
L’accusé aurait un lourd passé. Comme le précise le procureur adjoint : «Il présente un profil psychiatrique très inquiétant». «Il a déjà été condamné plusieurs fois pour violence aggravée et se trouve en état de récidive légale», a-t-il ajouté. Des témoins affirment qu'il s'en serait pris à un autre marchand près de sa résidence.