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Béziers : il tue son ami par erreur et se retrouve condamné à quinze ans de prison

Les trois hommes disposent d’un délai de dix jours pour faire appel de leur condamnation. [LOIC VENANCE / AFP]

Un homme a été condamné à quinze ans de prison par la Cour d'assises de l'Hérault dans la nuit de ce vendredi à ce samedi à Béziers, après avoir accidentellement tué son ami en croyant qu'il vengeait son frère.

Une erreur fatale. À Béziers, un homme a été condamné à une peine de quinze ans d’emprisonnement par la Cour d’assises de l’Hérault pour le chef d'accusation de «meurtre». L’accusé a tué l'un de ses amis, croyant à tort qu'il vengeait son frère.

Les faits se sont déroulés le 16 juillet 2019, lorsque Kamal Hajjaj a ouvert le feu depuis sa voiture en direction d’un groupe d’hommes à Béziers, en plein milieu de la nuit. Auparavant, l’avocate générale avait demandé la requalification de l'accusation de «meurtre», passible de 30 ans de prison, en «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner», sanctionné d’un maximum de 20 ans de prison.

La représentante du ministère public avait requis quinze années de détention, peine finalement prononcée après huit heures de délibéré.

Une erreur sur fond de vengeance

Durant le procès, l’homme de 30 ans a tenté d’expliquer son geste : «J'ai vu mon frère agonisant». Il avait ainsi faussement cru que son frère Karim allait mourir après avoir été blessé lors d’une altercation avec deux connaissances, les frères Mohamed et Rachid Lazgah. Finalement, c’est un jeune homme de 26 ans, un ami de l'accusé et apparemment étranger au conflit, qui a été mortellement touché par balle dans le quartier de la Devèze alors qu’il était assis sur un banc.

La Cour de Montpellier s’est montrée plus sévère que le ministère public envers les frères Lazgah, jugés aux côtés de Kamal Hajjaj. En effet, le jury a estimé que Rachid Lazgah avait tenté de commettre un meurtre en tirant sur la voiture de Kamal Hajjaj, qui prenait la fuite, et l'a condamné à douze ans de réclusion. L'avocate générale avait écarté la tentative de meurtre faute de preuves, préconisant une peine de six ans pour des tentatives d'extorsion.

Quant à son frère Mohamed, en liberté pendant le procès, il a été condamné à dix ans de réclusion pour extorsion de fonds et incendie de véhicule, alors que le parquet avait réclamé cinq ans de prison à son encontre.

Les trois hommes disposent d’un délai de dix jours pour faire appel de leur condamnation.

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