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Attentats en Corse : qui sont les auteurs et que revendiquent-ils ?

Ces attentats interviennent dix jours seulement après la visite en Corse du président de la République, Emmanuel Macron. [Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP]

Ce lundi, le FLNC a revendiqué la vingtaine d'explosions contre des bâtiments survenues à travers l'île dans la nuit de dimanche à lundi, assurant ne pas avoir «de destin commun avec la France»

Dans un communiqué envoyé à Corse-Matin puis obtenu par l'AFP, le Front de libération nationale Corse (FLNC) a revendiqué la série d'attentats commises contre dans la nuit de dimanche à lundi, affirmant n'avoir «pas de destin commun avec la France».

«A Francia Fora» («la France dehors»), insiste ce texte de quatre lignes signé par le Front de libération nationale corse, quelques heures à peine après les explosions qui ont visé notamment des résidences secondaires, un centre des impôts désaffecté d'Ajaccio.

Ce communiqué se termine par les slogans respectifs, en langue corse, du FLNC - Union des combattants et du FLNC 22 octobre, deux mouvements clandestins autrefois rivaux qui avaient déposé les armes au milieu des années 2010 et sont aujourd'hui réunis sous la même bannière du FLNC.

Le FLNC était apparu pour la première fois le 6 mai 1976, jour où policiers et gendarmes trouvèrent la profession de foi de ce nouveau groupe dans les décombres de 18 attentats à l'explosif commis lors d'une première «nuit bleue». Il est depuis devenu une nébuleuse opaque, résultat de scissions, luttes fratricides et recompositions. 

Ces attentats interviennent dix jours seulement après la visite en Corse du président de la République, Emmanuel Macron qui, dans un discours à l'Assemblée territoriale corse, avait annoncé sa volonté d'inscrire l'île dans la Constitution pour aller vers une autonomie.

Si le discours de chef d'État a pu satisfaire une partie des nationalistes, les plus radicaux ont jugé sévèrement cette prise de position, l'estimant pas suffisante pour sauver «le peuple corse menacé d'extinction».

Dans un précédant communiqué début août, le FLNC appelait à la création d'une «plate-forme de résistance patriotique» estimant qu' «aucun accord entre la Corse et la France ne pourra être qualifié d'historique tant qu'il n'entérinera pas la reconnaissance des droits du peuple corse sur sa terre».

La dernière «nuit bleue» de ce genre remonte à la nuit du 9 au 10 mars 2019, avec sept habitations endommagées.

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