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«Aujourd'hui, la peur l'emporte en France», déplore l'historien Georges Bensoussan

L'historien a pointé du doigt une «atmosphère jihadiste en France» [© CNEWS]

Dimanche 15 octobre 2023, Georges Bensoussan était l’invité de Sonia Mabrouk, pour Le Grand rendez-vous diffusé sur CNews, en partenariat avec Europe 1. Il s’est exprimé au sujet des assassinats de Dominique Bernard et de Samuel Paty, et de ce que la mort des deux professeurs révèle de la société contemporaine.

Face aux attaques de professeurs en France, Georges Bensoussan, invité du Grand rendez-vous dimanche 15 octobre 2023, a expliqué à Sonia Mabrouk et Mathieu Bock-Côté que «la peur» régnait au sein de l’Hexagone. Il a notamment fait allusion à certains collèges qui avaient refusé de porter le nom de l’enseignant d’histoire-géographie décapité en 2020. «Le constat est là aujourd’hui : la peur l’emporte en France», a-t-il observé. Les répercussions sont craintes par les établissements scolaires et les rectorats, et l’historien accuse l’État d’un «manque de courage».

En effet, face à l’autocensure des professeurs et au risque encouru de rappeler les évènements dans les cours d’histoire, Georges Bensoussan a expliqué qu’il était impossible de «demander aux professeurs d’agir seuls». Il a pointé du doigt «un appareil politique et culturel» qui «ne les soutient pas». Il a appelé le gouvernement à une certaine forme de «courage», afin de préparer une «amélioration de la situation» en France. «Avec le courage, on peut redresser toutes les situations, même parfois les plus désespérées», a-t-il assumé face à Sonia Mabrouk.

«Une atmosphère jiadhiste en France»

Selon Georges Bensoussan, «une offensive générale» a lieu «contre le centenaire de l’Occident et des Lumières». L’historien a démontré un lien de continuité entre la mort de Dominique Bernard, tué dans un lycée d’Arras par un homme fiché S qui était à la recherche d’un professeur d’histoire le 13 octobre 2023 et celle de Samuel Paty, professeur d’histoire géographie, décapité dans les Yvelines le 16 octobre 2020 pour avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet.

Georges Bensoussan a expliqué que les cours d’histoire en France sont craints par les islamistes car la discipline «essaie de quitter le domaine des émotions, de la passion et de la mythologie pour revenir dans le domaine de la raison». L’historien a pointé du doigt le fait que «le professeur d’histoire est celui qui vient précisément ne pas raconter de belles histoires», ce qui aurait le don de mettre à mal les théories des partis religieux extrêmes.

L’historien a accusé une «atmosphère jihadiste en France», tout en rappelant qu’en une semaine, le pays était passé «de 100 actes antisémites, à pratiquement 200 aujourd’hui». Des faits qui répondent aux attaques du Hamas en Israël qui se sont déclenchées samedi 7 octobre dernier.

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