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Alpes du Sud : cette petite station de ski lutte pour éviter la fermeture

Dans les Alpes du Sud, une petite station de ski lutte pour éviter la fermeture Le maire d'Allos espère pouvoir redresser les comptes de sa commune dont la station du Seignus est menacée de disparaître. [JFBRUNEAU/ADOBE]

Le 27 octobre dernier, la communauté de communes Vallée de l’Ubaye Serre-Ponçon s’est prononcée en faveur de la fusion de plusieurs espaces skiables. Désormais, le maire d’Allos espère redynamiser son territoire pour sauver la station de ski du Seignus de la disparition.

C’est un enjeu financier important. Alors que les JO d’hiver 2030 entendent «faire rayonner la France» pour Emmanuel Macron, Michel Lantelme, le maire d'Allos, s’inquiète des comptes de sa commune où se trouve la station du Val d'Allos-Le Seignus. «Nous devrons être à l'équilibre financier. Il faudra s'éloigner du tout ski, renforcer l'attractivité des pistes de randonnée, de raquettes… et s'orienter vers le contemplatif», a expliqué l’élu à l’AFP.


En effet, loin d’être uniquement concernée par le réchauffement climatique – qui risque de prendre de l’ampleur -, cette petite station de ski est également confrontée à un déficit chronique. Alors qu’elle manque de disparaître, Michel Lantelme se donne cinq ans pour redresser ses comptes.


Cette commune d'environ 700 habitants située dans la haute vallée du Verdon, non loin de Nice, compte en fait deux domaines skiables. D’abord Val d'Allos-La Foux (17 remontées mécaniques et 39 pistes) vient de fusionner avec la station de Pra Loup, dans la vallée voisine de l'Ubaye, pour constituer l'Espace Lumière, l'un des plus importants domaines des Alpes du Sud de la France avec un total de 180 km de pistes.

Un projet d’aménagement dès la mi-décembre

Plus bas et plus modeste, avec ses 10 remontées et 25 pistes, le domaine de Val d'Allos-Le Seignus a été laissé à l'écart, les élus de l'Ubaye craignant que son déficit, qui varie de 500.000 à 900.000 euros par an en fonction de la fréquentation, directement liée au niveau d’enneigement, ne plombe les finances du nouveau syndicat mixte. «Je ne voudrais pas qu’il y ait un impact financier important qui nous immobilise, nous Ubayens», avait déclaré à l’époque un membre de la communauté de communes à BFM DICI.

Afin de relier les différents domaines – qui inclue désormais la station du Seignus – les autorités locales envisagent d’aménager un plan d'eau avec baignade et des terrains de sport dès la mi-décembre. La commune détiendra 55% des parts de ce nouveau syndicat mixte, et le département des Alpes-de-Haute-Provence en possédera 45%.

Des mesures pour faire des économies

Pendant cinq ans, le petit domaine pourra s’appuyer sur le soutien du département avant de se débrouiller seule. En attendant, le maire prévoit de mettre en place des mesures d’économie dès cet hiver, avec l'ouverture d'un seul télésiège pendant une semaine, et une saison qui pourrait s’arrêter dès le 10 mars.

Par mesure d'économie, mais aussi pour attirer un nouveau public amateur de poudreuse, sa piste-phare, la Valcibière, connue pour son dénivelé de 900 mètres ponctué de variations de pentes et de virages en forêt, ne sera plus damée.


«On ne nous vend pas bien, 90% des skieurs qui vont à La Foux ne savent même pas que l'on existe», regrette Françoise Hartl, qui exploite des commerces et un hôtel au pied des pistes du Seignus.

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