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Michel Onfray : «Il y a une France qui aime la France et une autre qui ne l'aime pas»

Invité du Grand Rendez-Vous, le philosophe Michel Onfray s'est exprimé sur la situation de la France et la hausse des violences dans le pays.

Une France coupée en deux camps. Michel Onfray, philosophe, était l'invité du Grand Rendez-Vous du 31 décembre 2023 sur CNEWS. Au cours de son passage, il s'est notamment prononcé sur la question de la violence dans le pays et de l'amour et désamour de la population, mais également des dirigeants pour le pays.

«Il y a une France qui aime la France et une autre qui ne l’aime pas. Quand on lit les histoires de France contemporaine de Tène, on voit bien comment ils racontent un certain nombre de choses qui rendent un jour possible la Révolution française et je pense qu’un historien qui, un jour, fera l'histoire de l'effondrement, prendra en considération ce genre d'événements dans lequel on dit "des jeunes sont venus prétendument pour s'amuser, draguer des filles avec des couteaux"», a-t-il déclaré.

Ensuite interrogé sur la question de l'amour du pays, l'invité de Sonia Mabrouk s'est montré direct. «Je pense que l'histoire de la France ne commence pas à la loi 1905 et ne commence pas non plus avec 1792, voire 1789. Il y a une France avant tout de même. Encore faudrait-il que des gens aiment la France au sommet de la France. Si vraiment vous avez un chef d'État qui aime la France, qui aime les Français, qui aime l'histoire de France et qui le fait voir en permanence, ce n'est pas exactement la même chose que si vous avez un chef d'État qui bafoue tous les symboles», a-t-il ajouté.

«C'est une vraie révolution qu'il faut. C'est une révolution à tous les niveaux : le ministère de la Culture, les subventions, l'Éducation nationale, le service public, la télévision…», a poursuivi Michel Onfray.

Selon lui, «on doit pouvoir entendre tout le monde. On doit pouvoir voir tous les artistes, pas seulement ceux qui disent la même chose ou qui exposent la même chose. C'est avoir le sens de l'intérêt général et du bien public, et c'est de le montrer, ne serait-ce que dans sa propre vie, c'est de faire de telle sorte que quand on choisit un ministre, il n’aie pas déjà des casseroles le jour même où il est nommé», a-t-il conclu.

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