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Ecole Stanislas : Amélie Oudéa-Castéra annonce se dessaisir du rapport accusant l'établissement de dérives

La ministre de l'Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra, a demandé au Premier ministre Gabriel Attal de se dessaisir du rapport sur l'établissement scolaire Stanislas, où sont scolarisés ses enfants, après un rapport d'inspection accusant l'école de «dérives».

La polémique enfle autour du groupe scolaire Stanislas. Depuis les déclarations de la ministre de l'Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra, qui justifiait la scolarisation de ses enfants dans l'établissement privé en raison d'un «paquet d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées», l'école est sous le feu des projecteurs. D'autant plus après la diffusion d'un rapport d'inspection de l'Education nationale, qui l'accuse de «dérives dans l'application du contrat d'association» avec l'Etat.

Face à l'évident conflit d'intérêt entre la vie personnelle d'Amélie Oudéa-Castéra et son portefeuille gouvernemental, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique avait «formulé» une «préconisation» pour que la ministre se retire de ce dossier brûlant. Son entourage soutient qu'elle a demandé à «se déporter des actes relatifs» à Stanislas. Ce que le Premier ministre Gabriel Attal a accepté.

Dans le détail, le rapport, publié ce mardi par le site Mediapart, révèle que l'établissement oblige à suivre des cours de catéchisme, ce qui est contraire à la loi. De même, «certains catéchistes expriment des convictions personnelles qui outrepassent les positions de l'Église catholique, par exemple sur l'IVG» ou «susceptibles d'être qualifiées pénalement sur l'homosexualité». La mairie de Paris a d'ailleurs décidé de suspendre son financement à l'établissement d'un montant de 1.373.905 euros.

La ministre a défendu que ce rapport avait «été commandé en février 2023, et bouclé début août 2023». À cette époque, le ministre de l'Education nationale n'était autre que Gabriel Attal. Selon elle, il «a demandé au rectorat et à l'inspection générale de suivre un plan d'action qui fait presque 15 mesures», a-t-elle soutenu ce mercredi, sur France 2.

Interrogée sur ses propos sur les heures prétendument «non remplacées» à l'école Littré, où était scolarisé son fils aîné, Amélie Oudéa-Castéra avait plaidé s'être «appuyée, avec la plus totale sincérité, sur le souvenir et sur le ressenti d'une expérience de maman d'il y a 15 ans». Tout en reconnaissant que «les états statistiques du rectorat et, ce qui compte le plus, la parole d'une enseignante, me donne tort. Dont acte.»

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