Alors qu’une mobilisation doit avoir lieu à la SNCF à compter de ce jeudi 15 février au soir et jusqu’à la fin du week-end, le Premier ministre Gabriel Attal a regretté «qu’à chaque période de vacances, il y ait une grève», tout en rappelant qu’il s’agit d’un droit.
En pleine vacances scolaires, la circulation des trains risque d’être fortement perturbée entre ce jeudi 15 février à 20h et lundi 19 février prochain à 8h, et ce en raison d’une grève des contrôleurs à la SNCF. Si ce droit est constitutionnel, il s’agit également «d’une forme d’habitude», selon le Premier ministre Gabriel Attal.
Invité de l'émission «19h45» sur M6 ce mercredi soir, le locataire de Matignon a regretté «qu’à chaque période de vacances, il y ait une grève». «Je respecte le droit de grève, qui est dans notre Constitution. Mais dans celle-ci, il y a aussi son préambule, qui date de 1946 (…) et qui dit aussi qu’il y a un devoir de travailler», a déclaré Gabriel Attal.
«Je constate qu’on est rentré un peu dans une forme d’habitude à ce qu’à chaque fois qu’il y a des vacances qui arrivent, tout à coup, il y a un préavis de grève, voire une grève. Ce n’est pas tant l’enjeu d’ailleurs de ces vacances. Il y a assez peu de Français qui partent en vacances à l’occasion de celles-ci. Mais c’est finalement cette habitude qu’à chaque fois qu’il y a des vacances, il devrait y avoir une grève. Non», a ajouté le Premier ministre.
Durant son passage, le chef du gouvernement a «salué» les travailleurs «qui ne rentrent pas dans ce mouvement de grève».
Selon un nouveau sondage de l’institut CSA pour CNEWS, Europe 1 et le JDD, 52% des Français ont estimé qu’il faudrait interdire la grève dans les transports en commun durant les vacances scolaires.
C’est trois points de plus qu’à la mi-novembre, date d’un précédent sondage CSA, lorsque les syndicats de la SNCF agitaient la menace d’une «puissante mobilisation» lors des fêtes de fin d’année.