Invité du Grand Rendez-Vous sur CNEWS, le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a réagi au débat organisé entre Gabriel Attal et Jordan Bardella, estimant qu'il y a «une volonté de la part du pouvoir macroniste de confisquer cette élection européenne» au détriment des autres listes qui concourent au scrutin du 9 juin prochain.
Alors que les élections européennes se tiendront le 9 juin prochain, un débat a été organisé jeudi entre la tête de liste du Rassemblement national, Jordan Bardella, et le Premier ministre, Gabriel Attal, représentant de la majorité présidentielle. Selon le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, il s'agit d'une stratégie mise en place par «le pouvoir macroniste» pour invisibiliser les autres candidats du scrutin.
«Bien évidemment qu'à deux semaines des élections européennes, qu'il y ait deux formations politiques, sur les 34 listes en présence, qui ont le droit à un débat en prime time le soir sur France télévisions, oui je trouve ça scandaleux. Il y a une volonté de la part du pouvoir macroniste en place, avec la complicité de l'extrême droite, de confisquer cette élection et d'en faire un duel entre le Rassemblement national et la Macronie», a dénoncé Manuel Bompard.
Un débat avec Jean-Luc Mélenchon
Après avoir éludé la question dans un premier temps, le président de la République, Emmanuel Macron, s'est finalement dit «prêt à débattre» avec Marine Le Pen, la cheffe de file du Rassemblement national. Un débat auquel il faudrait convier Jean-Luc Mélenchon, selon Manuel Bompard. «Je dois rappeler que si Emmanuel Macron doit débattre avec Marine Le Pen, en référence à la dernière élection présidentielle, il faut prendre en compte non pas les deux mais les trois blocs en présence, avec Jean-Luc Mélenchon qui a fait 22%», a-t-il martelé.
«Si l'on veut un débat pour éclairer les Français entre les différentes familles politiques, il faut un débat à trois et pas un débat à deux. Si on veut être respectueux du résultat démocratique de la dernière élection présidentielle, c'est la marche à suivre», a conclu le député de La France insoumise.
