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Le Festival de Paris embellit le classique dans la capitale

Un jeune rendez-vous déjà bien installé. Pour sa troisième édition, le Festival de Paris, qui se tient, pour quatre dates, du 4 au 27 juin, perpétue ce qui fait sa spécificité, à savoir décloisonner le répertoire de la musique classique et l'ouvrir à tous les publics de curieux.

Avec comme double argument la jeunesse des artistes, et des concerts donnés dans des lieux aussi prestigieux qu'insolites de la Capitale, le Festival de Paris entend redonner à la ville lumière sa place de carrefour mondial de la vie culturelle. Point d'orgue de cette édition dont CNews vous détaille le programme, le concert du 13 juin, dans la mythique salle de l'Olympia, qui verra la musique classique se mêler à la pop, pour une soirée «crossover» de gala.

La soprano Julie fuchs à la Tour Eiffel le 4 juin

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© Sarah Bouasse

Un écrin de prestige pour une jeune diva française. La soprano Julie Fuchs, qui a retenu l'attention ces derniers mois par sa présence scénique et son art de transmettre l'émotion par la voix comme par sa prestance, aura l'honneur d'accaparer pour un soir la tour Eiffel, le temps d'un concert. A la lumière du soleil couchant, les spectateurs pourront ainsi apprécier un répertoire consacré à Mozart, Rossini, Puccini et Fioravanti, avec vue panoramique sur Paris, tandis que les derniers des milliers de visiteurs du jour s'éloignent de la Dame de fer. En deuxième partie, celle qui a sorti en début d'année un disque à succès, Mademoiselle (Deutsche Grammophon), élargira son répertoire avec quelques surprises. En résulte un superbe mariage de la culture patrimoniale et vivante, pour une soirée unique.

L'Olympia Symphonique à l'Olympia le 13 juin

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© DR

Salle de concert mythique à la résonnance internationale, l'Olympia, temple du music-hall, s'autorise un petit écart au genre qui a fait sa renommée, et convie sur scène rien moins qu'un orchestre symphonique. Dans l'écrin rouge de la salle du Boulevard des Capucines, le chef Yvan Cassar, connu pour son talent de passeur et de vulgarisateur, se chargera de mélanger les genres, et accompagnera à la baguette de grands noms de la scène lyrique et pop, comme Philippe Jaroussky, Nolwenn Leroy ou encore Christophe Willem.

Les oeuvres, connues de tous, de Vivaldi, Léonard Cohen, Bizet, Johnny Hallyday, Bernstein, Queen ou encore les Beatles, devraient aider le public à faire vibrer l'Olympia. «Je rêvais de programmer au sein d'un même concert, de grands artistes de la scène lyrique et de la scène pop, avec une formation symphonique pour les accompagner. C'est de ce désir-là qu'est né 'L'Olympia Symphonique'. Des artistes lyriques, classiques et pop ont accepté de se prêter au jeu de cet éclectisme», explique ainsi la créatrice et directrice du festival Michèle Reiser. 

Les jeunes talents au musée de la Vie romantique

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© DR

Le musée de la Vie Romantique, superbe hôtel particulier du IXeme arrondissement, a vu passer les plus grands artistes de ce courant, comme George Sand et son compagnon d'alors, le pianiste et compositeur Frédéric Chopin. Quoi de mieux pour accueillir, dans ce troisième rendez-vous du festival, un tandem rafraîchissant composé des jeunes talents lyrique Victoria Jung, violoniste française dont la richesse vocale l'a faite bifurquer vers une belle carrière de soprano, et le ténor malgache Sahy Ratia, qui excelle dans le répertoire français. Pour ce «Duo d'amour», les deux stars en devenir, accompagnés au piano par l'américain Jeff Cohen, interpréteront des airs de Donizetti, Gounod, Bizet, et réserveront quelques surprises en fin de récital. A noter que le timing s'accorde parfaitement avec le thème du concert, puisque le musée accueille actuellement une grande exposition sur le Paris romantique et ses salons littéraires. 

Les helvètes de voces suaves à la sainte-chapelle

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©  Markus Räber

Autre lieu d'exception, autre répertoire. Comme l'an passé, le concert de clôture du festival se tiendra au coeur de l'île de la Cité, dans la Sainte-Chapelle et ses murs colorés, un des monuments les plus visités. Et pour agrémenter ce chef d'oeuvre architectural né à la fin du XIIIe siècle, le répertoire remonte le temps en compagnie de l'ensemble venu de Suisse Voces Suaves, fondé à Bâle en 2012 par le baryton Tobias Wicky, et qui s'est spécialisé dans la musique renaissance et baroque. Les passionnés de ces courants musicaux sauront reconnaître les huit solistes, familiers des festivals baroques de l'Hexagone. L'art sacré sera donc à l'honneur, et les voix s'élèveront élégamment jusqu'à la nef avec le superbe Miserere d'Allegri et le non-moins éblouissant Stabat Mater de Scarlatti. 

Festival de Paris, du 4 au 27 juin, divers lieux à Paris.

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