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Pour faire face au froid, cette mouche s’auto-ampute

Ce réflexe de survie évolutif ancestral évite à l’insecte de voir son corps geler entièrement… et de mourir. [©2015 Laura Hughes]

La mouche des neiges a beau ne pas savoir voler, cette espèce d’insectes possède des caractéristiques uniques lui permettant de résister à des températures négatives. Selon une étude, elle est capable de s’auto-amputer de ses membres gelés par le froid, lorsque le mercure s’approche des -10 °C.

Un insecte dont les attributs font mouche. Comme le révèle une étude publiée par des chercheurs américains de l’Université de Washington à Seattle dans la revue Current Biology, la mouche des neiges peut s’auto-amputer afin de survivre aux températures négatives de l’Amérique du Nord et du Canada où elle évolue. Ce qui peut notamment permettre à cet insecte incapable de voler de trouver un partenaire pour s’accoupler.

20% des individus collectés concernés

Dans leur laboratoire, les scientifiques ont observé que lorsque les températures avoisinaient les -10 °C, un signal pouvait être émis par le bout des longues pattes de l’animal, transmettant à la mouche des neiges un réflexe d’auto-amputation qui s’effectue alors en moins de cinq secondes. Plus précisément, c’est le liquide présent dans la patte de l’animal qui va geler, conduisant l’insecte à se séparer de l’un de ses membres.

Chez la mouche des neiges ce phénomène semble courant : 20% des individus prélevés dans la nature via le programme de science participative «Snow Fly», présentaient cette caractéristique.

Ce réflexe de survie évolutif ancestral évite à l’insecte de voir son corps geler entièrement… et de mourir. Le membre de la mouche des neiges adulte vient alors s’amputer au point de jonction avec son corps, lui permettant de continuer d’évoluer sur la glace durant les deux mois d’existence qui lui reste.

Peu d’insectes sont en mesure de réaliser cet exploit. Sciences et avenir note néanmoins que les faucheux aux grandes pattes, le même mécanisme existe afin d’échapper aux prédateurs qui s’accrocheraient à leur patte.

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