En direct
A suivre

Valenciennes : il teint ses cheveux en rose, son établissement refuse qu'il retourne en classe

La direction de l'établissement situé à Valenciennes explique sa décision par une volonté de faciliter l'insertion professionnelle du jeune homme. [Google Street View]

Alors qu'il avait choisi de teindre ses cheveux en rose, Rénatan, un lycéen scolarisé dans un établissement privé de Valenciennes s'est vu interdire l'accès aux cours en présentiel. La direction du lycée invoque un non-respect du règlement intérieur, pendant que la mère de l'adolescent crie à la discrimination et à une «vision archaïque du monde du travail».

Il voulait simplement voir la vie en rose, mais son établissement scolaire en a décidé autrement. Comme le rapporte France bleu Nord, Rénatan, un lycéen de 16 ans est privé de cours en présentiel depuis le 27 novembre dernier. Prof absent, longue maladie ? Rien de tout ça, le jeune homme a simplement décidé de se teindre les cheveux en rose, une décision qui n'a visiblement pas plu au lycée privé «La Sagesse», situé à Valenciennes (Nord), où il est habituellement scolarisé.

Motif invoqué : la couleur des cheveux de l'adolescent contrevient au règlement intérieur de l'établissement. Ainsi, après avoir adressé plusieurs avertissements à l'élève, la direction a pris la décision d'obliger le jeune homme à suivre ses cours depuis un espace de permanence situé à l'intérieur du lycée, ou à son domicile. Virginie Perek, la mère de Rénatan, considère ce motif comme discriminatoire.

Une décision prise au motif de l'insertion professionnelle du jeune homme

La direction persiste et signe : cette décision a été prise uniquement pour garantir une meilleure insertion professionnelle du jeune homme. «C'est une vision assez archaïque du monde du travail, parce que le monde du travail a évolué», a de son côté estimé la mère du lycéen, expliquant que les «personnes qui ont les cheveux colorés ou des tatouages» sont de plus en plus nombreuses.

«On est plus en 1980», abonde Virginie, outrée que son fils subisse un tel sort alors que d'après elle, d'autres élèves et en particulier des filles arborent une coloration similaire. Pour elle et son fils, il s'agit purement et simplement de discrimination. «On ne sait pas si c'est juste un délit de faciès parce que l'on aime pas sa tête, une discrimination de genre parce que c'est un garçon, ou une discrimination liée à son orientation sexuelle [homosexuelle]».

Jeudi 21 décembre, une réunion est prévue entre la direction de l'établissement et la famille de Rénatan, visant à obtenir un consensus pour que le jeune homme regagne les salles de classe. Enfin, la direction a tenu à rappeler que les colorations au sein de l'établissement scolaire n'étaient pas interdites, sauf s'il s'agissait de palettes fantaisistes, dont le rose fait partie.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités