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Les Français écoutent de plus en plus la radio

Un studio de la radio NRJ, le 24 juillet 2012 à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives] Un studio de la radio NRJ, le 24 juillet 2012 à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

44,5 millions: les Français n'ont jamais été aussi nombreux à écouter la radio en septembre-octobre, un record historique qui a permis à RTL de reconquérir la place de première radio de France, selon l'étude Médiamétrie qui mesure l'audience des différentes stations.

Dans le classement, RTL a donc repris la tête que NRJ lui avait temporairement ravie au printemps dernier. France Inter est bien installée à la troisième place et Europe 1 vient de dépasser France Info.

RTL a totalisé en moyenne et par jour 12,3% d'audience cumulée, NRJ 11,6% et France Inter 10,6%, tandis qu'Europe 1, avec 8,9%, devance France Info avec 8,8% (un point représente 526.420 personnes de 13 ans et plus).

Viennent ensuite RMC à 7,5% et France Bleu à 7,3%.

"Les changements opérés sur les trois tranches d'information - matin, midi et soir - ont payé", a déclaré Christopher Baldelli, PDG de RTL.

La hausse globale du nombre d'auditeurs a profité à quasiment toute les radios. Revenue à la 2ème place, NRJ est cependant satisfaite: "Est-ce qu'il ne vaut pas mieux être deuxième avec 600.000 auditeurs gagnés en un an que rester premier sans réellement progresser?", s'est interrogée Maryam Salehi, directrice générale déléguée du groupe.

Satisfaction aussi à France Inter qui maintient son audience malgré une période impactée par deux jours de grève. "C'est un bon départ d'année, on a encore des marges de progression", estime son directeur Philippe Val, selon qui "France Inter doit continuer de lancer des débats sur des sujets de société, au delà des seules polémiques. On y travaille et on n'a pas attendu les sondages pour y réfléchir".

"RMC avec 7,5% réalise son record absolu et va continuer", a dit Franck Lanoux, directeur général, qui estime que "RMC vaut 10 points et y parviendra".

 

Seuil historique pour France Culture

La barre des dix points est également en ligne de mire d'Europe 1, qui peine toutefois à dépasser les neuf. "On a enrayé la spirale baissière et stabilisé notre audience, on gagne une place dans le classement et on reste performant sur nos cibles traditionnelles", dit de son coté Denis Olivennes, patron d'Europe 1.

Loin des performances du peloton de tête, un véritable phénomène se cachait dans l'étude Médiamétrie: le score réalisé par France Culture qui fêtera ses 50 ans en 2013. La station culturelle de service public a franchi la barre des deux points d'audience, avec 2,1 points, totalisant plus de 1,1 million d'auditeurs, une première historique.

"C'est une très bonne surprise, on a franchi un seuil attendu depuis 10 ans et on l'a dépassé", a dit son directeur, Olivier Poivre d'Arvor.

"France Culture était une radio à deux têtes, avec d'un côté des programmes culturels, de l'autre l'actualité et l'information. Aujourd'hui, elle a une tête et deux jambes qui marchent ensemble. Maintenant l'actu rencontre les programmes et l'actu rencontre le commentaire critique, c'est l'alliance des deux qui fait le succès", a-t-il expliqué.

Sur septembre/octobre, la radio ne s'est jamais aussi bien portée avec un million d'auditeurs de plus qu'un an plus tôt. En moyenne, chaque jour, quelque 43,551 millions d'auditeurs ont écouté la radio deux heures et 53 minutes du lundi au vendredi et deux heures 30 le week-end.

Cette hausse globale a profité à l'ensemble des stations mais plus particulièrement aux radios musicales, selon les chiffres de Médiamétrie.

"La musique est la première motivation d'écoute du média radio qui ne s'est jamais aussi bien porté", considère Maryam Salehi.

Et d'ajouter, "on disait les musicales mortes avec l'arrivé du net, il n'en est rien. Internet est le meilleur ami de la radio. Regardez l'écoute de la radio en mobilité ou même au bureau, c'est via internet!".

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