Le discount, ou sa version langagière plus chic «low cost», ouvre les portes de la consommation aux bourses modestes. Du supermarché aux agences de voyages, il est synonyme de chariot bien rempli, même en temps de crise.
Un documentaire qui dévoile ce que cachent les promesses de ce modèle économique : des hôtesses de Ryanair qui financent leur formation et leur uniforme et ne sont payées que lorsque l’avion est en vol ; chez Aldi, des employés interchangeables, de la formation du personnel au ménage, et surveillés par des chefs de magasin censés notamment «repérer des caissières qui vivraient au-dessus de leurs moyens».
Le réalisateur Frédéric Brunnquell démontre que le discount appauvrit ses salariés en se nourrissant de la crise. Inventé après la Seconde Guerre mondiale en Allemagne, le discount génère des dizaines de milliards de profits mais à quel prix ?
«Les bénéfices du discount ne sont possibles que grâce à des bas salaires et des emplois précaires. Cette culture fait baisser notre niveau de vie et développe la pauvreté», explique Ulrich Dalibor, responsable du secteur commerce du syndicat Verdi. Le paradoxe est que les consommateurs sont aussi des salariés…
> Nos vies discount, France 2, 22h55.