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L'Arménie aux urnes pour les législatives

Le leader du mouvement Arménie Prospère, le millionnaire Gaguik Tsaroukian, en campagne à Aragatsotn, près d'Erevan, le 2 mai 2012[AFP]

Les Arméniens se rendaient aux urnes dimanche pour élire leur nouveau Parlement, un scrutin aux allures de test, le régime ayant promis des élections démocratiques quatre ans après une présidentielle controversée marquée par de sanglants affrontements.

Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes à 08H00 locale (04H00 GMT) pour ces législatives dont les deux favoris sont des partis de la coalition au gouvernement, notamment la formation du président Serge Sarkissian, le Parti républicain.

Des enquêtes d'opinion ont placé en seconde position le mouvement Arménie Prospère, dirigé par un millionnaire et ancien champion de bras de fer, Gaguik Tsaroukian, un allié du parti du chef de l'Etat.

Le scrutin doit s'achever à 20H00 (16H00 GMT), et des sondages réalisés auprès des votants doivent être publiés dans la soirée. Les premiers résultats devraient être connus dans la nuit ou au plus tard lundi matin.

"Nous attendons une forte participation", a dit à l'AFP le responsable d'un bureau de vote de Erevan, Armen Khazarian.

Ce scrutin a valeur de test pour l'Arménie, dont c'est la première élection au niveau national depuis la présidentielle de 2008. A l'époque, la victoire de M. Sarkissian avait déclenché des manifestations de l'opposition qui ont dégénéré en affrontements après l'intervention de la police, faisant 10 morts.

Les autorités de ce pays de 3,3 millions d'habitants ont promis des élections transparentes et démocratiques pour l'attribution des 131 sièges de l'Assemblée nationale et éviter de nouveaux débordements.

Le mouvement d’opposition Congrès national arménien, dirigé par un ex-président, Levon Ter-Petrossian, fer de lance de la protestation en 2008, a pour sa part prévenu que si le scrutin devait être marqué par des fraudes massives, il appellerait à des manifestations.

L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a dépêché quelque 350 observateurs électoraux pour juger de la transparence du vote et rendra son verdict lundi. Dans un rapport pré-électoral, elle n'a pas soulevé de problèmes majeurs durant la campagne.

Aucun incident notable n'a par ailleurs été signalé dans la matinée de dimanche dans ce pays de 3,3 millions d'habitants confronté à de sérieux problèmes économiques.

"Je suis pour le changement, mais sans bouleversements drastiques. Nous avons besoin de stabilité", a expliqué à l'AFP un électeur, Garnik Khatchenian, un électricien, après avoir voté.

La campagne électorale a été dominée par les problèmes économiques du pays qui est confronté à un important chômage, à la corruption et souffre de la fermeture de ses frontières avec l'Azerbaïdjan et la Turquie en raison d'un conflit territorial.

L'Azerbaïdjan et l'Arménie se disputent depuis la chute de l'URSS le contrôle du Nagorny-Karabakh, une région sécessionniste azerbaïdjanaise peuplée majoritairement d'Arméniens.

Par ailleurs, la Turquie, alliée à Bakou, et l'Arménie sont divisées sur la question du génocide arménien sous l'empire ottoman (1915-1917).

La dernière journée de campagne, vendredi, a été marquée par les explosions et la combustion d'une multitude de ballons lors d'un rassemblement du parti du chef de l'Etat, un accident qui a fait quelque 150 blessés.

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