En direct
A suivre

Afghanistan : les talibans détruisent des dizaines de camions-citernes

Camions-citernes brûlés après une attaque de talibans près de Kaboul, le 5 juillet 2014 [Wakil Kohsar / AFP] Camions-citernes brûlés après une attaque de talibans près de Kaboul, le 5 juillet 2014 [Wakil Kohsar / AFP]

Une attaque a détruit vendredi soir des dizaines de camions-citernes remplis de carburant près de Kaboul, selon la police, un acte revendiqué par les talibans après deux autres attaques cette semaine dans la capitale dont un attentat suicide meurtrier.

Les camions-citernes, qui contenaient du carburant, ont pris feu vendredi soir vers 23H00 (18H30 GMT) et se consumaient encore samedi matin sur leur lieu de stationnement dans le district de Paghman, à l'ouest de Kaboul.

Le bilan était difficile à établir samedi matin alors que les pompiers travaillaient encore à éteindre l'incendie.

Pour Gul Agha Hashimi, chef de la police criminelle de Kaboul, "ce n'était pas une attaque suicide, l'incendie a été provoqué par une bombe magnétique".

Dans un communiqué envoyé par courriel aux médias, les talibans, via leur porte-parole Zabihullah Mujahid, ont revendiqué la responsabilité de l'attaque.

"Nos courageux combattants, à l'aide d'une tactique spéciale, ont mis le feu à des centaines de camions-citernes dans l'ouest de Kaboul, qui fournissaient de l'essence, des vivres aux forces étrangères", affirment les talibans dans le communiqué.

La Force internationale d'assistance et de sécurité (Fias) ne pouvait confirmer dans l'immédiat, samedi matin, si le carburant était destiné ou non aux forces de l'Otan en Afghanistan.

Jeudi, trois roquettes avaient été tirées sur l'aéroport international de Kaboul sans faire de victimes. La veille, un attentat suicide des talibans contre un bus de l'armée afghane avait tué huit officiers.

De tels incidents inquiètent la communauté internationale, déjà préoccupée par la crise politique autour de la désignation d'un nouveau président pour succéder à Hamid Karzaï, seul homme à avoir dirigé le pays depuis la chute du régime fondamentaliste des talibans à la fin 2001.

Elle craint notamment que le désaccord entre les deux candidats Abdullah Abdullah et Ashraf Ghani à propos du résultat du deuxième tour de la présidentielle du 14 juin ne nourrisse une montée des tensions et in fine une résurgence militaire de la rébellion menée par les talibans.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités