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Daesh exécute deux otages chinois et norvégien

Un drapeau du groupe Etat islamique flotte le 11 septembre 2014 à Rashad, en Irak [Jm Lopez / AFP/Archives] Daesh a publié des photos des deux corps des deux otages. [Jm Lopez / AFP/Archives]

Daesh a annoncé l'exécution de deux otages chinois et norvégien, deux mois après avoir réclamé une rançon pour leur libération, selon la dernière édition du magazine de propagande de l'organisation jihadiste publiée sur internet mercredi.

Dans son numéro 12, le magazine Dabiq publie les photos des corps des deux otages présumés au visage ensanglanté, frappées d'un grand bandeau en jaune sur lequel est écrit : «Exécutés après avoir été abandonnés par les nations et les organisations infidèles». Sous le titre «le sort de deux prisonniers», il montre l'image de deux hommes les yeux bandés et la tête ensanglantée, visiblement tués par balles.

Le 10 septembre, Daesh avait annoncé pour la première fois détenir ces deux otages sans préciser quand et où ils avaient été enlevés. Le groupe jihadiste s'était, sur deux pages du magazine Dabiq, adressé à toute personne «qui voudrait payer une rançon pour la libération et le transfert» des deux hommes «à vendre», en publiant leur photo.

La Norvège avait alors confirmé l'enlèvement d'un de ses ressortissants, Ole-Johan Grimsgaard-Ofstad, peu après son arrivée en Syrie fin janvier 2015, mais avait exclu de payer une rançon. Âgé de 48 ans, le Norvégien avait annoncé le 24 janvier sur Facebook être arrivé à Idleb (nord-ouest de la Syrie). On ignorait les raisons de sa présence là-bas. «Il a été publié des photos qui laissent penser que l'otage Ole Johan Grimsgaard-Ofstad a été exécuté. Le travail de vérification est en cours», ont indiqué les services du Premier ministre norvégien dans une première réaction à l'annonce de Daesh. La Chine avait elle aussi admis en septembre qu'un de ses ressortissants était probablement aux mains de Daesh qui avait présenté l'otage chinois comme étant Fan Jinghui, un consultant de 50 ans.

Element de la propagande de Daesh

Le groupe ultraradical sévit surtout en Syrie et en Irak, ayant proclamé un «califat» sur les larges pans de territoires conquis dans ces deux pays où il multiplie les atrocités : enlèvement, viols, meurtres, décapitations... Daesh, qui utilise les images de ses exactions comme élément de propagande, a par le passé diffusé des vidéos montrant la décapitation de plusieurs otages notamment occidentaux, soigneusement mise en scène par les bourreaux. Le reporter américain James Foley enlevé en Syrie a été exécuté le 19 août 2014. Deux semaines plus tard, c'est Steven Sotloff, un autre journaliste américain, qui a été tué avec la même chorégraphie macabre. Quelques semaines plus tard, David Haines et Alan Henning, deux travailleurs humanitaires britanniques ont été tués eux aussi. Peter Kassig, un troisième Américain, avait été exécuté peu après. D'autres otages, dont deux Japonais, ont connu le même sort.

Daesh sème aussi la terreur dans des régions de Libye et d'Égypte où il a affirmé en août avoir décapité un otage croate.

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