Après avoir été surnommé «l’homme le plus détesté d’Internet» pour avoir considérablement augmenté le prix d'un médicament contre le sida, Martin Shkreli avait promis de revoir ses tarifs à la baisse. Une promesse qui ne sera finalement pas tenue.
En septembre dernier, Martin Shkreli avait été placé sous le feu des critiques pour avoir fait passer de 13,50 dollars à 750 dollars (674 euros) le prix du daraprim, un médicament destiné à soigner les personnes contaminées par le VIH ou souffrant de certaines formes de cancer. Après le tollé qu'il avait suscité par cette augmentation de près de 5500%, il avait finalement déclaré qu'il acceptait de revoir ses tarifs à la baisse.
Mais dans un communiqué publié mercredi, sa compagnie, Turing Pharmaceuticals, a annoncé qu'elle ne consentirait au mieux à accorder une «réduction» de 50% aux hôpitaux s’ils s’engagaient à acheter en gros, ce qui reste très au dessus du prix d’origine. En outre, selon l’Associated Press, la base de remboursement pour les assurances resterait inchangée à 750 dollars.
Début octobre, une journaliste de Business Insider avait vérifié le prix du médicament dans sa pharmacie et avait déjà constaté que la promesse n'avait pas été tenue. Ainsi, pour 30 jours de traitement, elle avait déclaré que le Daraprim lui avait coûté 27 006 dollars (environ 23 000 euros).
Dans la foulée de la confirmation de Turing Pharmaceuticals, une autre société pharmaceutique du nom d’Imprimis, basée à San Diego (Californie), a annoncé qu'elle avait l'intention de fabriquer une version générique du Daraprim et de la vendre pour un peu moins d'un dollar (0,90 euros) la pilule .
Son PDG Mark Baum a déclaré avoir déjà reçu des commandes d'hôpitaux à travers tous les Etats-Unis. La société travaille actuellement avec la Food and Drug Administration (l'autorité de régulation des médicaments aux Etats-Unis) pour obtenir que le médicament soit couvert à la fois par l'assurance-maladie et les assurances privées.