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Un hacker ne sera pas extradé aux Etats-Unis car les prisons y sont «médiévales»

Lauri Love arbore un grand sourire après l'annonce de la justice britannique du refus d'extraction aux États-Unis[Daniel LEAL-OLIVAS / AFP]
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Malgré l’ordre du gouvernement britannique, le présumé hacker Lauri Love ne sera pas extradé aux États-Unis à cause des conditions de vie des prisons américaines.

La justice du Royaume-Uni a bloqué l’ordre d’extraction qui avait été signée à la demande des États-Unis par le ministre de l’Intérieur en novembre 2016. Entendu par la Cour royale de la justice, l’homme de 32 ans avait expliqué qu’il ne survivrait pas aux conditions «inadmissibles» et «médiévales» des prisons américaines.

Arrêté en 2013 à son domicile, Lauri Love, de nationnalité britannique et finlandaise, aurait infiltré les serveurs informatiques de la NASA, de la Réserve Fédérale des États-Unis, de l’armée américaine et d’une agence du FBI.

Une santé fragile

La Cour royale de la justice du Royaume-Uni a pris en compte, dans son jugement, la santé du hacker. Ce dernier souffre de dépression, d’eczéma résistant aux médicaments, ainsi que du syndrome d’Asperger, qui est un trouble de la famille de l’autisme.

Il avait expliqué lors d’une interview accordée à la BBC que «le suicide était un réel risque» à cause de «la manière dont la santé mentale est traitée aux États-Unis». Il a estimé que ses troubles psychatriques et ses difficultés à avoir des intéractions sociales ne seraient pas suivie de la même manière aux États-Unis

États-Unis vs Royaume-Uni : qui jugera?

Il s’est ainsi dit «soulagé» d’échapper à une peine de 99 ans de prison dans un pays qui lui est inconnu. D'après Lauri Love, l'éloignement de ses proches et de sa petite amie Sylvia Mann aurait été un traitement inhumain. Une distance qui a fait parti de l'argumentaire de son avocat.

«Il y aura d’autres personnes qui seront accusées de choses qui ont une portée internationale mais qui doivent être jugées dans leur propre pays» a raconté Lauri Love.

L'affaire pourrait être renvoyé à la Cour Suprême britannique, et ainsi le jugement ne passera pas par les mains des américains. Content du verdict, le père du hacker Alexander Love a estimé que les États-Unis devrait faire confiance au système juridique britannique.

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