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Emmanuel Macron sur le retrait américain de Syrie : «un allié se doit d'être fiable»

«Je regrette très profondément la décision prise» par les Etats-Unis de se retirer de Syrie, a estimé Emmanuel Macron le 23 décembre, lors d'un déplacement au Tchad[Ludovic MARIN / AFP]

Le président français Emmanuel Macron a réagi au retrait américain de Syrie qu'il «regrette très profondément», dimanche à N'Djamena (Tchad).

«Je regrette très profondément la décision prise» par les Etats-Unis de se retirer de Syrie, a estimé le chef de l'Etat, ajoutant qu'«un allié se doit d'être fiable, se coordonner avec ses autres alliés». Il a aussi salué le chef du Pentagone, Jim Mattis, qui a démissionné après l'annonce du retrait prise par le président américain Donald Trump. «Je veux ici rendre hommage au général Mattis et au propos qui ont acompagné sa décision, depuis un an avons constaté comment il a été un interlocueur fiable», a déclaré le président français lors d'une conférence de presse avec son homologue tchadien Idriss Deby.

«Etre allié, c'est combattre épaule contre épaule», a-t-il ajouté, en précisant que c'était précisément ce que la France faisait avec le Tchad dans la lutte contre les groupes jihadistes dans la bande sahélo-saharienne.

Une déclaration qui fait échos aux propos de Jim Mattis. Dans une lettre de démission adressée jeudi à Donald Trump, l'ex-général des Marines âgé de 68 ans, très respecté sur la scène internationale qui entretenait des relations difficiles avec le président américain depuis plusieurs mois, avait insisté sur la nécessité pour les Etats-Unis de «traiter les alliés avec respect».

Il avait par ces mots exprimer à demi-mot son désaccord avec un président qui a pris pour cible un à un au cours des derniers mois les dirigeants des principales puissances occidentales. «Je pense que me retirer est la bonne chose à faire», avait-il ajouté dans ce courrier.

La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, alliés des Etats-Unis dans la lutte contre Daesh et cibles régulières de ses attaques, n'ont pas caché leur inquiétude après l'annonce du retrait américain. Daesh a vu son «califat» autoproclamé se réduire comme peau de chagrin face à de multiples offensives, après une montée en puissance fulgurante en 2014. Mais l'organisation conserve quelques réduits et reste redoutable en raison de sa capacité à mener des attentats meurtriers à travers le monde.

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