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Assemblée de l'ONU pour l'environnement : au chevet de la planète

La protection de la biodiversité, ou bien encore la pollution plastique, seront au menu des discussions à Nairobi. [SIPANY / SIPA]
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L’état d’urgence est déclaré. A partir de ce lundi 11 mars et jusqu’au vendredi 15 mars se tient à Nairobi, au Kenya, la quatrième Assemblée de l’ONU pour l’environnement, la plus grande instance internationale de décision sur les problématiques écologiques.

Emmanuel Macron, élu «Champion de la terre» par les Nations unies en septembre dernier, répondra présent. Il se rendra notamment jeudi 14 mars à la troisième édition du «One Planet Summit», créé en 2017 à son initiative, et organisé pour la première fois en Afrique. Objectif de cette semaine pour l’ONU, faire bouger les Etats afin qu’ils prennent des mesures fortes pour protéger la planète, alors que tous les signaux sont au rouge.

Inquiétude sur tous les fronts

Plus de 4 700 officiels, parmi lesquels des chefs d’Etat, des ministres, des PDG de multinationales, ou encore des représentants de l’ONU et d’ONG, seront présents dans la capitale kenyane. Le but, trouver des «solutions innovantes pour relever les défis environnementaux et garantir la consommation et la production durables».

Concrètement, seront notamment abordées les différentes manières de mieux protéger la biodiversité. En effet, dans un rapport alarmant publié fin février, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mis en garde contre le risque mondial de pénurie alimentaire causée par la disparition d’espèces.

Autre sujet, la gestion des déchets. Selon une étude du WWF, parue au début du mois, si aucune décision n’est prise, la production de plastique pourrait augmenter de 40 % d’ici à 2030 dans le monde, et sa quantité dans les océans pourrait doubler. Emise par l’ONG, l’idée d’un «traité international juridiquement contraignant», pour enrayer cette pollution plastique, pourrait être évoquée durant l’assemblée de l’ONU.

Même s’il ne sera pas évoqué directement, le réchauffement climatique sera en toile de fond de ces discussions, alors que les derniers rapports scientifiques sont tous plus inquiétants les uns que les autres. «Le temps presse. Ce qui est en jeu, c’est la vie et la société comme la majorité d’entre nous les connaissent et en profitent aujourd’hui», a écrit Joyce Msuya, directrice exécutive par intérim de la branche environnement de l’ONU, dans une lettre adressée aux 193 Etats membres de l’organisation internationale, quelques jours avant le début de l'assemblée.

La pression des citoyens

Ce sommet est d’autant plus important qu’il survient alors que les citoyens semblent prendre conscience des conséquences désastreuses de la destruction de l’environnement. «Ce n’est plus seulement une histoire d’écolos et de scientifiques, c’est devenu la préoccupation de tout le monde», abonde Isabelle Autissier, présidente du WWF France.

Preuve en est, les recours contre les Etats pour inaction climatique en France, en Irlande et aux Pays-Bas, et les grèves scolaires pour l’environnement en Belgique, en Australie ou en Allemagne, initiées par Greta Thunberg.

Hasard du calendrier, la jeune militante suédoise de 16 ans a lancé un appel à une grève mondiale pour le climat ce vendredi. Peut-être un moyen de mettre un peu plus la pression sur les participants à l’assemblée de l’ONU pour l’environnement...

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