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Une actrice de Desperate Housewives et d'autres stars impliquées dans un scandale de corruption universitaire

Cité dans l'affaire, l'actrice Felicity Huffman a été arrêtée par le FBI. [Rebecca Sapp / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Les actrices américaines Felicity Huffman (Desperate Housewives) et Lori Loughlin ont été inculpées dans une vaste affaire de fraude et de corruption universitaire.

Felicity Huffman a été arrêtée mardi à son domicile par sept agents du FBI armés. Elle a été relâchée quelques heures plus tard, après paiement d’une caution de 250.000 dollars, rapporte le site TMZ. L’actrice, vue notamment dans la série culte Desperate Housewives, est accusée d’avoir payé 15.000 dollars pour les résultats des tests d’entrée à l’université de sa fille soient trafiqués.

Lori Loughlin, star de la série des années 90 «La Fête à la Maison», est quant à elle accusée d’avoir verser 500.000 dollars de pots-de-vin pour assurer l’entrée à l’université de Californie du Sud (USC) de ses deux filles. Son mari, qui avait été arrêté lui aussi, a été remis en liberté après versement d’une caution d’un million de dollars.

Jusqu'à 6,5 millions de dollars pour une admission

L’enquête du FBI, qui a mobilisé plus de 200 agents dans six Etats, a été ouverte en mai dernier. Des investigations qui ont mis au jour un vaste réseau de fraude et de corruption impliquant 50 personnes, dont 33 parents et neuf entraîneurs universitaires. Selon cette enquête, de riches familles ont payé des milliers de dollars pour permettre à leurs enfants d’entrer dans les plus prestigieuses universités du pays (Yale, Stanford, Georgetown, l’université de Californie du Sud…).

Certaines familles ont dépensé entre 200.000 et 6,5 millions de dollars pour garantir à leurs enfant l’admission dans l’école de leur choix, a détaillé l’agent du FBI John Bonavolonta, dénonçant des actes «insidieux, égoïstes et honteux».

Au cœur de ce système, William Singer, PDG d’une entreprise de conseil et de préparation à l’université. Sous couvert de cette société, l’homme a reçu au total pas moins de 25 millions de dollars des parents, depuis 2011. Inculpé pour extorsion, blanchiment d’argent, escroquerie et obstruction à la justice, William Singer a plaidé coupable mardi.

Dans le détail, l’homme de 58 ans a falsifié les résultats des examens d’entrée obligatoires dans les universités et même envoyé d’autres personnes passer les tests à la place des futurs étudiants. Ces tests obligatoires ne sont pas réalisés par les facultés mais par deux organismes privés, le College Board et ACT, qui organisent chaque année scolaire sept sessions d’examens.

William Singer s’était par ailleurs entendu avec des entraîneurs sportifs. Moyennant le versement de pots-de-vin, ces entraîneurs désignaient les enfants comme recrue potentielle pour l'équipe universitaire, augmentant ainsi leurs chances d’admission.

Les universités, qui ne sont pas incriminées dans ce système, ont annoncé le lancement d’enquêtes internes.

La «partie immergée de l'iceberg»

Selon les informations de TMZ, les 50 personnes inculpées ne seraient que «la partie immergée de l’iceberg». Le site évoque ainsi de nombreux parents se montrant particulièrement nerveux et cherchant à savoir si William Singer a fourni une liste de ses clients aux autorités. D’autant plus que ces dernières ont fait savoir que l’enquête se poursuivait.

L’affaire est prise très au sérieux dans le pays tant le système d’admission dans les grandes universités fait l’objet d’une intense compétition.

«Il ne peut y avoir de système d’admission distinct pour les personnes aisées et je rajouterai qu’il n’y a pas non plus de système judiciaire différent», a souligné Andrew Lelling, procureur du Massachusetts.

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