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Écotaxe aérienne : comment font les autres pays ?

L'écotaxe sur les billets d'avion devraient débuter en 2020 L'écotaxe sur les billets d'avion devraient débuter en 2020[JOEL SAGET / AFP]

Un impôt pour le climat. Tous les billets d'avion pour des vols au départ de la France (à l'exception de la Corse, de l'Outre-Mer et des vols en correspondance) seront bientôt soumis à une taxe allant de 1,50 à 18 euros. Une écotaxe aérienne mise en place dans le but de dissuader certains utilisateurs de prendre l'avion quand cela n'est pas nécessaire, et qui financera des infrastructures de transports écologiques.

La mise en place de ce système intervient alors que les voyages aériens sont de plus en plus critiqués pour le bilan carbone qu'ils produisent. La France n'est d'ailleurs pas le premier pays d'Europe à mettre en place cet impôt à visée environnementale, même s'il s'agit plutôt d'exceptions à l'heure actuelle.

Le Royaume-Uni en pionnier

C'est au Royaume-Uni que la première écotaxe a vu le jour, et ce dès 1994. Le but était déjà de récolter l'impôt pour lutter contre les effets du voyage aérien sur l'environnement. Les passagers ne payent pas la même somme en fonction de la classe qu'ils choisissent au moment d'acheter le billet, et selon la distance effectuée pendant le trajet. La taxe est cependant régulièrement critiquée car, selon ses opposants, elle empêcherait le secteur aérien de se développer au maximum de ses capacités. Elle a cependant été augmentée au fil des ans pour atteindre au minimum 13 livres par billet (14,5 euros environ). Selon Transport and Environment, une ONG située à Bruxelles, la taxe rapportera près de 3 milliards d'euros à l'État chaque année. 

L'Allemagne prend le pli

En 2011, l'Allemagne met en place sa propre écotaxe, malgré la résistance de nombreuses entreprises du secteur aérien. En 2017, après la banqueroute d'Air Berlin, la ministre de l'Économie Brigitte Zypries avait d'ailleurs émis l'hypothèse de la supprimer pour assurer la viabilité des entreprises du secteur. Une idée qui n'a pas été retenue. Selon Transport and Environment, l'Allemagne récolte un milliard par an avec cette imposition sur les billets d'avion. 

La Suède valide la loi en avril 2018

Depuis 2019, de nombreux pays pensent de plus en plus à mettre en place cette écotaxe avec l'augmentation de la conscience environnementale. Si les Pays-Bas et la Belgique sont intervenus en faveur d'une taxe au niveau européen, pour uniformiser le processus, la Suède n'a pas attendu.

À partir d'avril 2018, tous les voyageurs, à l'exception des enfants de moins de 2 ans, ont été soumis à cette taxe pouvant atteindre près de 40 euros par billet selon la destination. Malgré cela, 53% des Suédois y étaient favorables selon un sondage publié par DN, l'un des principaux quotidiens du pays. Le pays a d'ailleurs une ambassadrice de choix pour défendre cette législation, puisque la jeune Greta Thunberg demande sa généralisation à tous les pays. Elle n'a elle-même pas pris l'avion depuis 2015, préférant les voyages en train, même lorsqu'il s'agit de se déplacer pour des conférences et des manifestations. 

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