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Un Français «into the wild» retrouvé mort dans le Grand Nord canadien

Féru de grands espaces, Thomas Destailleur avait voulu adopter un mode de voyage respectueux de l'environnement. [© capture Facebook Thomas Destailleur - Open Your Wild Project]

L'excursion n'aura duré que 31 jours. Un aventurier amateur français de 30 ans, qui effectuait un périple au Canada devant l'emmener à l'océan Arctique, a finalement trouvé la mort dans le nord du pays, ont annoncé samedi 10 août les autorités.

La gendarmerie royale du Canada, alertée par sa famille restée sans nouvelles, a retrouvé le corps de Thomas Destailleur sur le Grand Lac des Esclaves, qu'il avait entrepris de traverser en kayak. La dépouille, repérée par avion, a été confiée à un médecin légiste pour une autopsie, et une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes du décès. La thèse de l'accident semble toutefois de plus en plus probable, au vu des conditions visiblement extrêmes de son expédition digne du film «Into the wild».

«J'ai peur de l'hypothermie»

Habitué des grands périples – notamment en Tanzanie, en Mongolie et en Islande – mais conscient du coût écologique de ses pérégrinations, Thomas Destailleur disait vouloir «voyager différemment». «J'aime bien bouger, je suis un peu nomade», confiait-il au site canadien L'Express. Originaire de Lille et installé depuis peu à Toronto (Canada), le masseur-kinésithérapeute s'était ainsi lancé dans un projet visant à «réconcilier l'Homme et sa planète» au cours «d'aventures sportives et écoresponsables» en pleine nature. Une initiative baptisée «Open your wild», entamée le 3 juillet dernier et destinée à faire l'objet d'un film documentaire à son retour. «D'abord à vélo puis en kayak, la totalité de l'itinéraire devrait me prendre à peu près deux mois et demi», expliquait-il alors. Son expédition ne durera finalement qu'un peu plus de quatre semaines.

«Je bataille comme je peux, j'en prends plein la tronche [...] le kayak est plein d'eau. Deux-trois vagues manquent de me retourner, et j'abandonne en surfant jusqu'à la plage, trempé et gelé. J'ai peur de l'hypothermie. Je me change et m'enroule dans mon sac de couchage dans la tente, en espérant que le vent tombe. Ce ne sera pas pour aujourd'hui, espérons pour demain...», écrivait le jeune aventurier dans un post sur Facebook le 5 août, adressé à ceux qui suivaient son récit. «Je pensais pas autant en chi**», concluait-il. Ce sera sa dernière publication.

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