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Un trou noir observé pour la première fois avalant une étoile morte ?

La première photographie d'un trou noir, dévoilée le 10 avril dernier (illustration).

Un milliard d'années après qu'elle se soit produite, la collision entre une étoile à neutrons et un trou noir, qui l'a avalée, a été observée, selon des scientifiques. Ce qui serait une première.

Une étoile à neutrons est une étoile morte, ce qui reste après qu'une étoile a épuisé son combustible nucléaire. Il s'agit d'une boule d'un diamètre de 20 à 40 km. 

Si les scientifiques de l'Universite nationale d'Australie ont pu observer le trou noir en train d'avaler une de ces étoiles, alors que cela s'est produit il y a un milliard d'années, c'est grâce aux «ondes gravitationelles».

Comme lorsqu'on lance un caillou dans un lac, le choc provoqué par la collision entre le trou noir et l'étoile morte a provoqué une onde, une importante dose d'énergie partant dans tous les sens et parcourant l'Univers. Un milliard d'années plus tard, le 14 août dernier, cette onde est arrivée jusqu'à la Terre, où les chercheurs l'ont enregistrée. 

Les ondes gravitationelles observées dès 2015

La première onde gravitationnelle n'a été «observée» qu'en 2015, alors provoquée par la collision de deux trous noirs. En 2017, une deuxième onde gravitationnelle avait été identifiée, provenant de la fusion de deux étoiles mortes. 

Si l'observation de la collision entre un trou noir et une étoile morte doit encore être confirmée, les scientifiques n'ont que peu de doutes. Il s'agirait ainsi de la troisième onde gravitationnelle a avoir été observée, qui permettrait de compléter la «trinité» des différents types de collision possibles (trou noir / trou noir, étoile morte / étoile morte, et enfin trou noir / étoiel morte).

Il existe toutefois une autre hypothèse. «Il y a une possiblité, peu probable mais intriguante, que l'objet avalé soir un trou noir très léger, plus léger que n'importe quel trou noir dont nous ayons connaissance. Ce qui serait un incroyable lot de consolation», a expliqué la physicienne Susan Scott, qui fait partie de l'équipe à l'origine de l'observation. Car l'existence de ce type de trou noir, pensent jusqu'à présent les scientifiques, est physiquement impossible.

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