Le groupe de rock britannique Queen a réussi à faire supprimer une vidéo de campagne du président américain Donald Trump postée sur Twitter, qui utilisait la chanson «We Will Rock you».
Publiée jeudi dernier, le séquence, sur laquelle on pouvait voir l’ancien promoteur immobilier s’adresser à ses supporteurs, n'était plus disponible ce dimanche sur les réseaux sociaux.
«Cette vidéo a été retirée en réponse à un message du détenteur des droits d'auteur», peut-on lire sur le compte Twitter de Donald Trump, qui avait partagé la vidéo.
QUEEN PULLED A NICKELBACK AND COPYRIGHTED TRUMP WE HAVE TO STAN https://t.co/Bad0e2oz7J
— laura (@sevysea) October 10, 2019
Rolling Stones, Adele, Pharell Williams, ... ont eux aussi dénoncé l'usage de leurs oeuvres
De nombreux artistes, ou leurs héritiers, ont déjà demandé à Donald Trump de ne pas utiliser leur musique durant ses réunions publiques. Les Rolling Stones, Adele, Neil Young, R.E.M., Pharell Williams, Rihanna, ou Aerosmith ont eux aussi dénoncé l'usage de leurs oeuvres pendant les rassemblements républicains.
Jeudi dernier, les héritiers du chanteur américain Prince ont dénoncé l'utilisation du morceau «Purple Rain» lors d'une réunion publique de Donald Trump à Minneapolis.
«Le président Trump a joué «Purple Rain» de Prince ce soir à un événement de campagne à Minneapolis, après avoir confirmé, il y a un an, que l'équipe de campagne n'utiliserait plus la musique de Prince», ont écrit les ayants droits de l'artiste sur son compte Twitter.
pas de réelle permission
Aux Etats-Unis, les responsables politiques américains peuvent obtenir des licences auprès des sociétés de droits d'auteurs qui les dispensent de demander la permission explicite aux chanteurs ou groupes concernés.
Le droit américain prévoit néanmoins la possibilité pour un artiste de demander que sa musique ne soit pas utilisée en faisant valoir que les responsables des campagnes laissent entendre «de manière erronée que l'artiste (...) soutient le candidat», selon l'association américaine de l'industrie du disque (RIAA).
Mais lors d'une session de questions-réponses sur Twitter, Mick Jagger, chanteur des Rolling Stones, avait affirmé que, malgré ses demandes, les organisateurs des réunions de campagne de Donald Trump pouvaient «diffuser ce qu'ils voulaient».