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Le cas unique d'une femme urinant de l'alcool sans en avoir consommé

Cette maladie diffère d'un autre syndrome où les glucides sont convertis en alcool par les levures résidant dans le tube digestif. [Martin BUREAU / AFP]

Des médecins signalent l'existence d'un premier cas de personne urinant de l'alcool sans en avoir consommé. Il s'agit d'une femme, âgée de 61 ans, originaire de la ville américaine de Pittsburgh.

La femme s'était rendue dans un hôpital de la ville pour une greffe du foie, les médecins ayant précédemment suspecté que ses problèmes provenaient d'une dépendance à l'alcool car ses tests urinaires répétés étaient systématiquement positifs.

Pourtant, la patiente niait toujours avoir consommé de l'acool et ne présentait pas de signes d'intoxication lors de ses visites à la clinique. Notamment grâce à des tests, les médecins ont finalement trouvé quelques incohérences : « Nous avons constaté que les résultats des tests de plasma pour l'éthanol et les résultats des tests d'urine pour le glucorinide d'éthyle et le sulfate d'éthyle, qui sont les métabolites de l'éthanol, étaient négatifs, alors que les résultats des tests d'urine pour l'éthanol étaient positifs ». 

Pour produire de l'alcool, il faut de l'eau, du sucre, de la levure et une absence d'oxygène. Dans son organisme, la femme présentait une souche de levure qui s'apparente à la levure de bière. Si cela n'est pas inhabituel, la femme qui souffre d'un diabète mal contrôlé, a fait penser aux médecins que la levure fermentait ce sucre pour produire de l'alcool. Les ingrédients étaient donc tous réunis. Malgré la lumière faite sur cette maladie, les médecins n'ont pas réussi à améliorer son état et cherchent actuellement d'autres options de traitements.

D'autres cas ?

En étudiant le cas de la femme de Pittsburgh, les médecins ont eu connaissance d'autres rapports. Certains impliquants une production d'éthanol similaire dans l'urine, mais uniquement dans un cas post mortem et dans des expériences menées in vitro. L'hypothèse que d'autres cas existent n'est pour autant pas écartée, car il est possible que les symptômes n'aient pas été reconnus : « il est facile d'ignorer les signaux indiquant la présence possible d'un syndrome d'auto-brasserie urinaire » expliquent les médecins.

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