Grâce à des mesures rapides et décisives de son gouvernement, mené par la Première ministre Jacinda Ardern, la Nouvelle-Zélande parvient à enrayer la propagation du nouveau coronavirus sur son territoire.
La Stratégie en deux volets de Jacinda Ardern a été payante, a relevé le Washington Post.
Le 28 février dernier, la Nouvelle-Zélande a identifié son premier cas confirmé de Covid-19. Quitte à porter un sérieux coup au tourisme (le pays peut accueillir jusqu’à 4 millions de visiteurs par an), le gouvernement a décidé dès le début du mois de mars de mettre en quarantaine, durant 14 jours, les visiteurs internationaux. Dès le 19 mars, la Nouvelle-Zélande a fermé ses frontières à tous les étrangers.
Ces décisions ont été prises et appliquées avant que le virus ne se propage parmi la population. Le gouvernement a fortement insisté sur l’importance du confinement et de la distanciation sociale dès le 23 mars.
L’aspect financier a également été anticipé par la Première ministre. Les néo-zélandais, ainsi que les immigrants de l’archipel, ont reçu une aide de l’Etat afin d’éviter de se rendre au travail.
Le ministre de la Santé sanctionné publiquement
La classe politique a dû montrer l’exemple. Le ministre de la Santé, David Clark, qui avait enfreint les règles du confinement pour se rendre à la plage avec sa famille, a été publiquement réprimandé et même rétrogradé au niveau le plus bas de son cabinet. Jacinda Ardern a affirmé qu’elle l’aurait renvoyé s’il n’était pas essentiel dans la lutte contre le virus. L’opposition, elle, s’est alignée avec le pouvoir afin de ne pas sous-estimer la crise sanitaire.
Résultat, au 7 d’avril, le ministère de la Santé a recensé 1.160 cas confirmés et suspects pour un seul décès. La population est pleinement satisfaite des actions de ses dirigeants. Selon un sondage réalisé entre le 3 et le 5 avril, 88% des Néo-zélandais «font confiance au gouvernement pour prendre les bonnes décisions sur le Covid-19».
Le gouvernement néo-zélandais prévoit de maintenir les consignes de distanciation pendant encore au moins un mois. D’après le média américain, si la tendance actuelle se poursuit, la société néo-zélandaise pourrait commencer à retrouver un rythme normal bien plus tôt que les pays européens ou les États-Unis.