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Covid-19 : en Chine, des cas de patients guéris mais testés positifs 2 mois après

La Chine, sans les territoires de Hong-Kong et Macao, a officiellement dénombré 82 758 cas dont 4 632 décès, au mardi 21 avril 2020.[NICOLAS ASFOURI / AFP]

Les médecins chinois révèlent l'existence de cas de patients guéris du Covid-19 mais à nouveau testés positifs deux mois plus tard sans présenter de symptômes, rapporte le mercredi 22 avril l'agence de presse Reuters.

Et pourtant, ces patients ont tous été testés négatifs au Covid-19 à un moment donné après leur rétablissement, avant d'être à nouveau testés positifs. Ces «réinfections» ont été diagnostiquées pour beaucoup dans les 50 à 60 jours suivants, et pour certains jusqu'à 70 jours, selon les médecins.

Les interrogations sont nombreuses sur ces patients. Mais jusqu'à présent, rien ne démontre qu'ils auraient infecté d'autres personnes, d'après les autorités sanitaires chinoises. Par ailleurs, le directeur du département des maladies infectieuses du Premier hôpital de l'université de Pékin, Wang Guiqiang, affirme que la majorité de ces patients ne présentent pas de symptômes et que très peu voient leur état s'aggraver.

La Chine n'a pas publié de chiffres précis sur le nombre de patients concernés. Mais, d'après les révélations faites par les hôpitaux chinois à Reuters ainsi qu'à d'autres médias, il y aurait au moins des dizaines de cas. La directrice des Centres coréens de contrôle et de prévention des maladies, Jeong Eun-kyeong, estime que le virus pourrait également avoir été «réactivé» chez 91 patients sud-coréens. 

des patients de nouveau infectes ?

Ces cas déconcertent les médecins qui luttent contre le Covid-19 en Chine : «Nous n'avons rien vu de tel pendant le SRAS», affirme Yuhan Yufeng, vice-président de l'hôpital Zhongnan à Wuhan, faisant référénce au premier coronavirus mortel qui s'est propagé en Asie au début des années 2000. 

Néanmoins, certains suggèrent que ces patients auraient été, d'une manière ou d'une autre, à nouveau infectés par le virus. Cette théorie ébranle l'espoir que les personnes infectées puissent produire des anticorps les empêchant d'atttraper à nouveau le virus. Mais selon d'autres experts chinois et sud-coréens les restes du virus pourraient être restés dans l'organisme des patients, sans pour autant être infectieux ou dangeureux pour l'hôte ou pour ceux qu'il cotoie.

Ce qui expliquerait pourquoi, en Corée du Sud et en Italie, des patients sont testés positifs au Covid-19 depuis quatre semaines ou plus, selon des professionnels de la santé.

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