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Hong Kong : pourquoi la contestation repart-elle en force ?

Les parapluies, symboles de contestation, sont de retour dans les rues Les parapluies, symboles de contestation, sont de retour dans les rues. [ISAAC LAWRENCE / AFP]

En Chine et à Hong Kong, une crise en chasse une autre. Après des mois de contestation, mis entre parenthèses par le Covid-19, l'annonce d'un projet de loi voulu par le gouvernement chinois a réveillé les manifestants ce 24 mai.

Des milliers d'entre eux se sont déversés dans les rues du territoire indépendant appartenant à Pékin pour demander le retrait de la «loi sur la sécurité nationale». L'objectif de cette nouvelle législation déposée au Parlement chinois est d'interdire «la trahison, la sécession, la sédition et la subversion». 

Il va sans dire que la volonté est d'empêcher un retour des manifestations monstres qui avaient enflammé la ville pendant de longs mois, à cause, déjà, d'un projet de loi jugé liberticide. Les mouvements pro-démocratie hongkongais ont donc rejeté en bloc ce nouveau texte, inquiets quant à l'indépendance future du territoire si jamais il venait à être entériné. 

Le gouvernement pro-Pékin de Hong Kong voit lui d'un bon œil ce développement. Après les manifestations de dimanche, qui ont vu 180 arrestations côté manifestants, et quatre blessés chez les forces de l'ordre (selon un bilan donné par l'exécutif), les dirigeants ont déclaré que les violences montraient «la nécessité et l'urgence de la loi sur la sécurité nationale». 

Mais si les réactions sont aussi nombreuses et rapides, c'est que cette question de sécurité nationale est un point particulièrement sensible, et ce depuis des années. La Constitution hongkongaise prévoit en effet la rédaction d'un texte sur ce sujet via l'article 23. Mais celui-ci n'a jamais été rédigé car les habitants du territoire refusent de voir les libertés d'expression ou de la presse menacées. La dernière tentative de l'exécutif remonte à 2003, lorsque des manifestations monstres avaient eu raison du projet. En l'imposant en pleine crise sanitaire, et depuis Pékin, le gouvernement chinois espère certainement que le résultat sera différent. 

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