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Bloqué 74 jours dans un aéroport en Inde à cause du confinement

Randy Juan Muller loge désormais dans un hôtel à proximité de l'aéroport de Bombay, en attendant un vol vers le Ghana. Randy Juan Muller loge désormais dans un hôtel à proximité de l'aéroport de Bombay, en attendant un vol vers le Ghana. [Capture décran Twitter / @Iamrahulkanal]

Un remake du film «Le Terminal» de Steven Spielberg. Randy Juan Muller, un jeune footballeur ghanéen de 23 ans, est resté bloqué 74 jours dans un aéroport en Inde, après que tous les vols ont été annulés pour cause de confinement lié à la pandémie de coronavirus.

Randy Juan Muller ne s'attendait sans doute pas à cela lorsque, le 21 mars, il a pris le train depuis Thrissur, dans l'Etat du Kerala où il jouait, en direction de Bombay. C'est là-bas qu'il devait prendre un vol le ramenant chez lui, au Ghana, prévu le 30 mars. 

Pas de chance pour lui, le Premier ministre indien Narendra Modi a décrété le 24 mars un confinement total du pays. N'ayant pas assez d'argent pour prendre une chambre d'hôtel, le jeune footballeur a alors décidé de rester dormir dans le hall de l'aéroport jusqu'à ce que les vols internationaux reprennent. 

«Les gens de l'aéroport ont été très gentils. Ils m'ont donné de la nourriture et m'ont beaucoup aidé», a-t-il relaté à CNN. Un agent de sécurité lui a même fait cadeau d'un téléphone portable lorsqu'il a cassé le sien. «Je ne me suis jamais inquiété parce que je savais qu'un jour je rentrerais à la maison», a-t-il affirmé à la chaîne américaine.

Sauvé grâce à Twitter

Tout a finalement basculé début juin. Sur les conseils d'un membre du personnel de sécurité de l'aéroport, Randy Juan Muller a appelé à l'aide sur Twitter. Un message repéré par un journaliste local, qui s'est empressé de prévenir le ministre du tourisme et de l'environnement de l'Etat du Maharashtra, où se trouve Bombay, Aaditya Thackeray.

Quelques heures plus tard, le jeune Ghanéen a été transporté de l'aéroport vers un hôtel à proximité, où il loge désormais en attendant de pouvoir prendre un vol vers son pays.

Malgré toutes ces péripéties, Randy Juan Muller garde le sourire. «Je n'ai pas assez d'argent pour acheter un souvenir ou un cadeau, mais je pense que cette expérience elle-même est le plus grand des souvenirs», a-t-il témoigné au journal The Indian Express, tout en disant espérer pouvoir revenir un jour en Inde. 

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