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Donald Trump accusé d’encourager la violence après la mort d'un homme en marge de heurts à Portland

Donald Trump est accusé par les démocrates de jeter de l'huile sur le feu dans une visée électoraliste. Donald Trump est accusé par les démocrates de jeter de l'huile sur le feu dans une visée électoraliste. [CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Une rafale de critiques contre Donald Trump. Après la mort d'un homme samedi à Portland en marge d'affrontements entre des manifestants antiracistes et des partisans du président américain, les démocrates ont accusé le locataire de la Maison Blanche d'encourager la violence à travers son discours martial.

A l'image du candidat à la présidentielle Joe Biden, pour qui Donald Trump «attise les flammes de la haine et de la division» et «utilise la politique de la peur pour mobiliser ses partisans». «Il encourage imprudemment la violence», a dénoncé l'ancien vice-président de Barack Obama dans un communiqué dimanche. «Peut-être croit-il que tweeter sur la loi et l'ordre le rend fort, mais son incapacité à appeler ses partisans à cesser de chercher le conflit est révélatrice de sa faiblesse.»

Directement visé par des tweets vindicatifs de Donald Trump dimanche, l'accusant d'être responsable des heurts en ayant refusé de faire appel à la Garde nationale, le maire de Portland, Ted Wheeler, s'est adressé au chef d'Etat américain au cours d'une conférence de presse dimanche. «Vous demandez-vous sérieusement, Monsieur le président, pourquoi c'est la première fois depuis des décennies que l'Amérique connaît ce niveau de violence ? C'est vous qui avez créé la haine et la division», a fustigé l'édile démocrate.

Dans les rangs démocrates, les témoignages de ce genre se sont multipliés toute la journée de dimanche, au lendemain de la mort par balles d'un militant d'extrême droite à Portland venu participer à un rassemblement pro-Trump, qui s'est transformé en confrontation violente entre supporters du président américain et partisans du mouvement Black Lives Matter. Cette ville de l'Oregon est le théâtre de manifestations quotidiennes contre les violences policières depuis la mort de George Floyd en mai dernier. L'affaire Jacob Blake, un autre Afro-Américain grièvement blessé par balles par un policier à Kenosha (Wisconsin) le 23 août, a ravivé les protestations.

«Loi et ordre !»

Si Donald Trump est au centre des accusations, c'est en raison de son discours sécuritaire extrêmement ferme depuis le début des manifestations contre le racisme et les violences policières, centré sur le rétablissement de l'ordre. Très régulièrement, le président américain tweete ces trois mêmes mots, «Loi et ordre !», qualifiant les manifestants de «voyous» ou d'«anarchistes» et prenant toujours parti pour la police, dans un contexte de très forte défiance vis-à-vis de cette institution.

Dimanche, il a partagé une vidéo montrant certains de ses partisans faisant usage de gaz poivré et de balles de paintball contre les manifestants antiracistes, et liké un tweet qualifant Kyle Rittenhouse, un adolescent accusé d'avoir tué deux manifestants à Kenosha, de «bon exemple de pourquoi j'ai décidé de voter pour Trump». Les démocrates reprochent à Donald Trump de vouloir de nouveau mettre de l'huile sur le feu en se rendant mardi à Kenosha, la ville de l'affaire Jacob Blake, officiellement pour «examiner les dégâts causés par les émeutes».

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