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Le monde face au Covid

Les rassemblements, notamment privés, sont ciblés par les autorités car ils joueraient un rôle majeur dans la propagation du virus.[PHILIPPE DESMAZES / AFP]
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Redoutée depuis des mois, la deuxième vague semble désormais inévitable. La pandémie de coronavirus est en plein rebond dans de nombreux pays, suscitant l’inquiétude.

Le record de nouveaux cas quotidiens a même été battu dimanche selon l’OMS, qui en a enregistré 308.000 dans le monde. «Nous sommes loin d'être tirés d'affaire», a ainsi reconnu lundi le patron de l’organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

En Europe, où le nombre de décès quotidiens reste stable depuis début juin (environ 400 à 500 par jour), il faut s’attendre à une hausse de la mortalité en octobre et novembre, a alerté lundi le directeur de la branche européenne de l’OMS, Hans Kluge.

De nouvelles précautions prises

Face à cette recrudescence du virus, les Etats et les collectivités organisent la riposte. Plusieurs ont fait le choix de cibler les rassemblements, notamment privés, accusés de jouer un rôle majeur dans la propagation de l’épidémie. En Angleterre, depuis lundi, les rassemblements de plus de six personnes, en extérieur comme dans la sphère privée, sont interdits. En Espagne, pays d’Europe le plus durement frappé par la seconde vague, la région de Madrid a fixé début septembre la jauge à dix personnes, à l’instar de la Catalogne ou du Pays basque.

En France, les rassemblements doivent dorénavant être limités à dix personnes dans les Bouches-du-Rhône et en Gironde, ont récemment décrété les préfets. L’obligation du port du masque a par ailleurs été étendue dans ces deux départements, tout comme en République tchèque ou en Autriche, qui est «au début de la seconde vague» selon son chancelier Sebastian Kurz.

Les autorités espèrent que ces mesures seront suffisantes pour freiner la progression de l’épidémie et ainsi éviter d’avoir recours à un nouveau confinement, le premier ayant été dévastateur économiquement et psychologiquement pour les populations. Pas de quoi dissuader Israël d’instaurer un reconfinement général de trois semaines à compter de vendredi. Ni la capitale indonésienne Jakarta d’imposer un reconfinement partiel lundi.

Le tableau n’est pas aussi sombre partout. En Australie, aucun décès lié au Covid-19 n’a été recensé ce mardi pour la première fois depuis deux mois, tandis que les courbes de cas et de morts sont descendantes aux Etats-Unis et au Brésil.

La course au vaccin continue

L’arrivée de cette deuxième vague épidémique et les milliers de morts qu’elle pourrait engendrer rendent encore plus urgente la découverte d’un vaccin contre le Covid-19. Selon l’OMS, 35 «candidats-vaccins» dans le monde sont actuellement au stade des essais cliniques sur l’homme, dont neuf en sont à la dernière phase.

Une course contre la montre devenue une bataille géopolitique. Après que la Russie a annoncé il y a un mois avoir développé le «premier» vaccin contre le Covid-19, la Chine a affirmé lundi avoir bon espoir qu’un de ses vaccins soit disponible début novembre. Le même horizon a été évoqué par Donald Trump. Mais cela ne résoudra pas tout. «J’entends tout le temps : "Le vaccin va signifier la fin de l’épidémie." Bien sûr que non !», a mis en garde Hans Kluge lundi, pour qui il va falloir apprendre à vivre durablement avec le virus.

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