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L'éditeur de gênes CRISPR pourrait sauver les coraux

La Grande Barrière de Corail pourrait être mieux conservée grâce à cette découverte La Grande Barrière de Corail pourrait être mieux conservée grâce à cette découverte[©@hoelk/Unsplash]

Tout n'est pas perdu pour la Grande Barrière de Corail. Le réchauffement climatique met clairement en danger ce récif corallien situé en Australie. Mais selon une nouvelle étude, l'édition de gènes grâce à l'outil CRISPR pourrait remédier au problème.

CRISPR/Cas9 permet en effet d'étudier les gènes et d'y apporter des modifications diverses. Cette technique a d'ailleurs fait les gros titres au début du mois d'octobre, puisque deux scientifiques ont reçu un prix Nobel pour leurs travaux sur le sujet : Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna. Ces recherches inquiètent certains observateurs, qui ont peur des utilisations pratiques que CRISPRCas9 pourrait générer. D'autres, en revanche, travaillent déjà à ses avantages. 

C'est donc le cas de ces scientifiques qui publient leur étude dans la revue Proceedings of the National Academy of Science (PNAS). En utilisant CRISPR/Cas9, ces spécialistes ont donc étudié la tolérance à la chaleur chez un type de corail, et ont trouvé le gène responsable de cette tolérance. Pour y parvenir, ils ont muté un gène qu'ils soupçonnaient d'être à la base du mécanisme pour que celui-ci ne fonctionne plus dans des oeufs de coraux. Les larves concernées étaient placés dans une eau à 27 degrés, et sont mortes dès que les scientifiques ont augmenté la température à 34 degrés, ce qui n'est pas le cas des larves «normales». L'expérience a donc prouvé leur hypothèse. 

Maintenant que le gène en question est ciblé, il est théoriquement envisageable de travailler sur un renforcement de celui-ci pour créer un élevage de coraux plus résistants à la chaleur. Cependant, il est à noter que les scientifiques à l'origine de l'étude n'y sont pas forcément favorables.

«Le génie génétique doit avant tout être utilisé pour accroître nos connaissances sur la biologie fondamentale des coraux et autres organismes récifaux», écrivent-ils ainsi dans un article publiés chez The Conversation. L'objectif affiché est donc plutôt de progresser dans les méthodes de conservation maintenant que la compréhension de la gestion de la chaleur est mieux comprise par les humains. Un exemple caractéristique des progrès de la génétique, et des précautions prises autour de ceux-ci. 

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