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Birmanie : amnistié par la junte, un violeur et tueur d’enfant exécuté par un groupe rebelle

Des membres de l’Armée de Libération nationale de Ta’ang, en 2016. [Ye Aung Thu / AFP]

Un groupe armé rebelle birman a abattu un homme condamné pour le viol et le meurtre d’une fillette, peu de temps après son amnistie et sa libération par la junte ayant pris le pouvoir en février.

Remis en liberté le 12 février, alors qu’il purgeait une peine de sept ans de prison pour vol et complicité de meurtre, il n’était de retour dans son village de Namhsan que depuis 21 jours, lorsqu’il a violé et tué une petite fille de 5 ans. L’Armée de Libération nationale de Ta’ang a alors organisé un «tribunal». Et si la justice birmane n’a plus condamné de personne à mort depuis 1988, les groupes ethniques rebelles appliquent, eux, toujours la sanction. Le criminel a donc été tué.

L’organisation rebelle a indiqué que l’homme avait déjà été soupçonné de viol sur une femme de 54 ans et une fille de 4 ans, mais avait versé une compensation financière pour ne pas être poursuivi en justice.

En décembre dernier, dans l’Etat Shan (Est de la Birmanie), un autre groupe ethnique armé avait également condamné à mort un homme, accusé d’avoir enlevé, violé et tué une enfant de 6 ans.

Alors que la junte a fait libérer 23.000 prisonniers depuis sa prise de pouvoir en février dernier, elle cherche désormais à restaurer la peine de mort réelle dans le pays. Un tribunal militaire a ainsi condamné à ce sort sept manifestants mardi. Le week-end dernier, dix-neuf personnes ont connu la même sentence. Dix-sept étaient jugées par contumace (ellles n’étaient pas présents, car en fuite).

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