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Japon : le prix des melons de luxe aux enchères chute à cause du coronavirus

Le Yubari King est une variété de melon cantaloup cultivée à Yubari, une petite ville près de Sapporo. Le Yubari King est une variété de melon cantaloup cultivée à Yubari, une petite ville près de Sapporo. [STR / JIJI PRESS / AFP]

Une paire de melons haut de gamme japonais a été vendue lundi aux enchères au prix de 120.000 yens (1.025 euros), soit l'équivalent d'une fine tranche seulement de ceux emportés l'an dernier pour 5 millions de yens (42.700 euros), pandémie oblige.

Cette année, ce montant est encore moins important que celui des autres années. Un responsable du marché de gros a expliqué cette chute vertigineuse par le fait que la pandémie éloigne la clientèle d'entreprise aisée qui d'habitude surenchérit pour s'arroger le prestige d'emporter le fruit le plus onéreux. Avec le virus, les enchères de cette année ont été moins courues et par un public moins fortuné.

Selon l'agence de presse japonaise Kyodo, le gagnant des enchères souhaitait montrer sa reconnaissance et exprimer son soutien aux agriculteurs locaux. Le marché de gros est fermé depuis le 20 avril dans le cadre des mesures prises pour empêcher la propagation du nouveau coronavirus, mais il a organisé une vente unique pour soutenir les produits locaux.

Protégé par un label

Chaque année, au Japon, la première vente aux enchères d’une paire des melons Yubari King, produits sur l’île de Hokkaido, est une façon de consacrer l'arrivée du printemps. Et leur montant peut atteindre des sommets.

Le Yubari King est une variété de melon cantaloup (le melon charentais se trouve lui aussi dans cette même catégorie) cultivée à Yubari, une petite ville près de Sapporo. Croisement de deux variétés, ce melon doit être parfaitement sphérique pour être considéré de qualité supérieure.

Ce melon n'est pas n'importe quel fruit au Japon. Il est devenu le produit local phare de la ville dans les années 1980, et il est protégé depuis 2015 par un label équivalent à l’Indication géographique protégée (IGP) utilisée en Europe. Sa culture a permis d’y maintenir une activité économique alors que la région avait été durement touchée par la crise du charbon.

Au Japon, les Japonais s'offrent des fruits, associés au luxe, lors des grandes occasions. En effet, une pomme peut coûter plus de 4 euros et un panier de cerises peut monter jusqu'à 80 euros. Un melon Yubari coûte quant à lui environ 30 euros.

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