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Les Etats-Unis invitent l’ONU à enquêter sur le racisme dans leur pays

Antony Blinken, le secrétaire d'Etat américain, a invité l'ONU à venir quantifier le racisme aux Etats-Unis. Antony Blinken, le secrétaire d'Etat américain, a invité l'ONU à venir quantifier le racisme aux Etats-Unis. [NICHOLAS KAMM / AFP]

Par la voix de leur secrétaire d’État, soit l'équivalent en France du ministre des Affaires étrangères, les Etats-Unis se sont déclarés favorables, ce jeudi 15 juillet, à la venue d’experts des Nations unies pour faire le point sur le racisme dans leur pays.

L'invitation, lancée par Antony Blinken en personne, montre ainsi la détermination de Washington à vouloir mettre en lumière l’ensemble des procédés racistes présents, ou soupçonnés de l'être, sur le territoire américain.

Elle intervient après de nombreuses controverses, notamment celles impliquant en majorité la communauté Afro-américaine, et pour lesquelles le gouvernement américain avait été sommé de réagir.

Cette action s'appuiera sur un groupement de trois experts indépendants des Nations unies créé justement ce mardi, pour une durée de trois ans, au terme d’une résolution sans vote à Genève. Il fait suite au constat suivant dressé par l’ONU : sur les 190 décès d’Africains ou de personne d’ascendance africaine aux mains des forces de l’ordre, 98% ont été recensés en Europe, en Amérique Latine ou en Amérique du Nord.

prendre LE CONTRE-PIED DE DONALD TRUMP

«Les nations responsables ne doivent pas reculer devant un examen minutieux de leur bilan en matière de droits humains ; elles devraient plutôt le reconnaître avec l'intention de s'améliorer», a appuyé Antony Blinken dans un communiqué.

Cette politique, voulue par l'actuel président américain Joe Biden, marque un virage absolu par rapport à celle menée par son prédécesseur à la Maison Blanche, lorsque Donald Trump avait retiré le pays du Conseil des droits de l’homme de l’ONU en 2018. Une manoeuvre politique, selon ses détracteurs, et corrigée par Joe Biden en février dernier.

Au cours de son mandat, Donald Trump avait par ailleurs refusé d’évoquer la faute de la police dans l’affaire George Floyd, se contentant seulement de pourfendre «des pommes pourries», en référence aux policiers impliqués dans des affaires de meurtres racistes présumés.

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